YourArt's choice

Sélections des experts

Victor Jouaneau

Après un parcours en droit et marché de l’art, il se spécialise en art contemporain, avec un focus sur les scènes africaines. En tant qu’Art Advisor et critique d'art, il collabore avec galeries et collectionneurs, tout en développant sa page personnelle professionnelle (anciennement Africart11), plateforme suivie par près de 15 000 abonnés, mêlant réflexion curatoriale, analyse de marché et valorisation de l’art africain.

Lauréat du prix "Entrepreneurial Trailblazer" (BlackGatStory) et fort d’expériences au sein de Sotheby’s, Afikaris ou ArtPress, il combine expertise académique, compréhension des enjeux économiques et regard curatorial sensible aux contextes culturels africains.

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Éclats d’intimité
L’intime comme reflet de l’âme et de la culture

Éclats d’intimité réunit une sélection d’œuvres contemporaines africaines où le portrait devient un langage intime et universel. Chaque visage, chaque corps peint raconte une histoire celle d’un être, d’un lieu, d’une culture. Ces artistes capturent bien plus que des traits : ils révèlent des âmes, marquées par la mémoire, les luttes, les espoirs et les héritages transmis.

Loin d’un simple exercice esthétique, le corps devient ici une archive vivante. Il donne voix aux silences, aux traditions, aux métissages, aux identités multiples. Les textures, les regards, les couleurs vibrantes ou voilées traduisent une Afrique plurielle, introspective et puissante, entre passé assumé et futur réinventé.

Cette curation met en lumière des artistes qui utilisent le corps comme terrain d’expression et de mémoire. Leurs œuvres incarnent une Afrique qui se regarde, se pense, se rêve, et s’affirme.

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Sonia Perrin

Entrepreneur culturel, Sonia Perrin a fondé l’agence One Step Beyond, spécialisée en management de projets culturel et direction artistique. Plus de trente années d’expérience dans les métiers de l’exposition, du développement et de la communication, à la Maison Européenne de la Photographie puis à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, lui confèrent un solide bagage en art contemporain.

Formée en communication au CELSA, en Histoire de l’art à New York University puis en psychologie sociale à Paris Descartes, elle a toujours les mêmes réflexes : apprendre, entreprendre. Elle prend le Transsibérien, parcourt la Mongolie, l’Inde, … et édite un récit de voyage. Marraine d’enfants à Madagascar, elle découvre le pays et crée l’association Azé pour l’accès à l’éducation (aze-asso.org).

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By Night
"La chute de la lune" Frédéric Bruly-Bouabré

By Night est un hommage à l’exposition éponyme qui s’est tenue à la Fondation Cartier pour l’art contemporain en 1996. En mai 2025, la Fondation Cartier fermait les portes de l’iconique bâtiment du boulevard Raspail, à Paris, pour ouvrir - après une nuit de plusieurs mois - dans les espaces créés par l’architecte Jean Nouvel au 2 place du Palais Royal.

By Night donne à découvrir une sélection d’œuvres d’artistes de plusieurs continents qui tous partagent une fascination pour la nuit. Les œuvres de cette sélection traduisent l’émotion créative qu’exerce la nuit sur leurs auteurs, que ce soient des nuits sauvages, des nuits urbaines, des nuits célestes et étoilées, des nuits chimériques, des nuits blanches, des nuits noctambules, des nuits d’attente, de désir, toutes ces nuits captées par l’œil des artistes dans le silence et l’obscurité de la nature ou dans le chaos lumineux des villes.

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.

La terre était infirme et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.

Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour. » Livre de la Genèse.

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Alexander Montague-Sparey

Alexander Montague-Sparey possède 20 ans d'expérience en tant qu'expert en art contemporain, acquise au sein des maisons de ventes Phillips et Christie's, où il a été directeur du département Photographies à Londres. En tant que commissaire d'exposition indépendant, il a été directeur artistique des principales foires photographiques d’Asie et de la côte ouest des États-Unis, sous l’antenne de PHOTOFAIRS | Shanghai et San Francisco (en partenariat avec le SFMOMA). Il a également été directeur artistique du musée privé, Fotografiska International.

Son travail d'artiste a été exposé au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse, aux États-Unis et au Maroc. Il est titulaire d'un master en histoire de l'art de l'Université d'Oxford et d'un master en beaux-arts de Goldsmiths, à Londres.

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Mirror Mirror (on the wall)
L'art contemporain, ou la quête de soi

Avec la curation « Mirror Mirror (on the wall) », j’ai souhaité explorer la représentation figurative à travers les médiums de la photographie, des œuvres sur papier, de la peinture et de la sculpture. En tant qu’expert en photographie et en art contemporain, mais aussi en tant qu’artiste travaillant avec la performance et l’image en mouvement, je suis profondément motivé par les notions d’intimité — la manière dont l’art peut devenir un vecteur de guérison et un catalyseur permettant la révélation de nos multiples facettes.

Je suis particulièrement guidé par le potentiel de l’art à devenir un espace politisé — capable de donner une voix aux groupes minoritaires et de permettre le partage d’expériences comme un acte de générosité et d’émancipation.

Dans un monde de plus en plus visuel et homogénéisé, je suis toujours attiré par les artistes qui cherchent à s’affranchir des récits visuels dominants et à résister à l’appel du courant dominant.

Je crois que les artistes ont le pouvoir d’offrir à leur public un miroir — un miroir qui reflète une part d’eux-mêmes qu’ils ne soupçonnaient peut-être pas — ouvrant ainsi la voie à un voyage d’introspection et d’acceptation de soi.

L’art figuratif, lorsqu’il est saisissant, a cette capacité de nous emmener dans une exploration des dimensions à la fois connues et méconnues de l’expérience humaine.

Iris

Iris est une intelligence artificielle spécialisée dans l'art contemporain et mettant ses connaissances au service des projets artistiques de la plateforme YourArt.

C'est un outil créatif et astucieux. Son objectif est de vous offrir des regards croisés sur les contenus de la plateforme pour faciliter et enrichir votre exploration au sein de celle-ci.

Faites lui part de vos goûts, de vos envies ou de vos recherches pour qu’il vous accompagne dans vos découvertes artistiques !

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L'écho des écosystèmes
Expressions Écologiques

Iris, je voudrais découvrir des œuvres contemporaines qui parlent d’écologie en mêlant observation contemplative et questions politiques.

Je m’intéresse aux œuvres qui montrent la beauté et la fragilité de la nature tout en questionnant notre responsabilité dans sa préservation.

Qu’elles invitent à prendre le temps de regarder le monde qui nous entoure ou qu’elles dénoncent les conséquences de nos actions, ces créations m’intéressent pour leur manière de mélanger émerveillement et réflexion sur notre lien à la planète et au vivant.

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Jennifer Flay

Directrice de la Galerie Jennifer Flay à Paris de 1991 à 2003 et commissaire d’expositions reconnue, Directrice de la FIAC de 2003 à 2021 et Directrice générale déléguée, Présidente du conseil consultatif, de Art Basel Paris en 2023 et 2024, Jennifer Flay est Conseillère du Président du Groupe Fiminco depuis 2022.

Le Groupe Fiminco développe FAST, le plus vaste quartier culturel d’Europe, à Romainville dans le Grand Paris, et anime la Fondation Fiminco, crée en 2017, dont les missions sont le soutien et l’accompagnement d’artistes de toutes disciplines, ainsi que des programmes de médiation, pédagogie et transmission.

Jennifer Flay est décorée de la Légion d’honneur et Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres.

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Hors sujet
Aux confins du réel

L’examen du subconscient, la restitution des émotions indicibles, l’émerveillement devant l’exubérance ou le romantisme de la nature, l’expression d’une cartographie du monde réduite à sa stricte essence, la mise-en-scène d’une réalité dysfonctionnelle, une vision macro ou l’investigation de l’infiniment petit… Que ce soit pour traduire au plus près l’univers intime ou celui qui nous entoure - enrichir, épurer ou explorer l’essence d’un motif en représentant ce qu’il ne révèle pas - les points de passage aux langages de l’abstraction sont multiples, persistantes et puissantes.

Hors sujet (Aux confins du réel) explore les espaces interstitielles, aux frontières tenues, entre une figuration onirique, poétique, fantasmagorique, ésotérique, cartésienne ou intuitive, et sa métamorphose - par glissement ou bascule - en pure abstraction, qu’elle soit lyrique, expressionniste, géométrique ou non-objective.

Cette sélection d’œuvres exprime ma fascination inaltérable pour cet équilibre délicat, impermanent et flottant ; un va-et-vient entre le motif et l’ailleurs ; le concret et l’imaginaire ; l’identifiable et ce qui échappe à la qualification ; le sujet et le Tout.

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Steven Vandeporta

Steven Vandeporta est le directeur des projets artistiques de la Drawing Society qui réunit Drawing Now Paris le salon du dessin contemporain, le Drawing (l'espace d'expositions et d'expérimentations) ainsi que la Drawing Hotels Collection formée du Drawing Hotel (Paris 1), la Drawing House (Paris 14) et le Miss Fuller (Paris 17).

Il est le référent entre les prestataires, artisans ou encore architectes et les artistes, rendant alors possibles les projets d'expositions, de commandes d'œuvres ou de réalisation d'aménagements d'hôtels. La Drawing Society place le dessin contemporain au cœur de tous ses projets.

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Dessiner maintenant !
Une sélection sur Drawing Now Paris

Drawing Now Paris, c’est le rendez-vous incontournable du dessin contemporain à Paris. Du 27 au 30 mars 2025, le salon réunit 71 galeries internationales qui présentent des artistes confirmés et émergents, offrant un large panorama des pratiques actuelles du dessin.

Que vous soyez collectionneur, amateur ou simple curieux, vous pourrez découvrir des œuvres uniques, échanger avec les 300 artistes et les galeristes, et assister à des performances et des conférences.

Plus qu’une foire, Drawing Now Paris est le lieu des découvertes où le dessin se dévoile sous toutes ses formes, du plus classique au plus expérimental. Vous trouverez dans ce parcours un échantillonnage du dessin d'aujourd'hui à travers les galeries présentes sur le salon et sur YourArt.

The Artist and The Others

Jessica Capra est commissaire d’exposition, historienne de l’art et professionnelle de la culture basée à Munich, avec dix ans d’expérience aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Elle initie et développe des projets culturels en réponse à des besoins identifiés, avec pour objectif de générer un véritable changement.

Les piliers fondamentaux de chacun de ses projets sont : la promotion du savoir partagé, la création de liens entre les individus, le développement des compétences et l’émergence de nouvelles collaborations pouvant apporter une valeur ajoutée au paysage culturel actuel. Sa passion pour le coaching, l’accompagnement et le conseil, en particulier auprès des jeunes professionnels de la culture et des artistes, l’a conduite à fonder The Artist and The Others.

Récemment, ses projets curatoriaux se sont concentrés sur la Burnout Society, le soin (care), et elle mène actuellement des recherches sur le thème de la maternité dans les arts.

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Le souci du soin
L'acte de prendre soin

Comment pouvons-nous agir positivement alors que nous sommes au cœur d’une crise climatique, de guerres et d’une société qui avance à une vitesse vertigineuse tout en s’effondrant de multiples façons ? Comment pouvons-nous nous engager lorsque nous nous sentons totalement impuissants face à des injustices mondiales qui nous dépassent ? Comment pouvons-nous reprendre du pouvoir, agir et nous déplacer en tant qu’individus au sein d’un système qui cherche délibérément à nous paralyser ?

La réponse à laquelle je me sens le plus connecté·e est le Care. Le soin collectif.

Prendre soin est un acte radical dans notre société actuelle. Un Acte de Soin peut et fera la différence. Voici une sélection d'œuvres soigneusement choisies qui explorent le thème du soin sous différentes formes : le soin collectif, le soin personnel, le soin de notre planète, à travers divers médiums. Comme le dit Thich Nhat Hanh dans L’Art de la communication (2013) : « Prendre soin est le pont qui nous relie les uns aux autres. »

Dealeuse d'art

Marina Stanek, créatrice de contenus et auto-entrepreneuse, est la fondatrice de Dealeuse d'art, un projet qui mêle réflexion sur les couples d'artistes et vulgarisation artistique à travers des vidéos, souvent centrées sur des thèmes comme l'amour et la mort.

Elle souhaite réenchanter notre rapport à l'amour romantique et apporter sa réflexion sur le dating fatigue, terme anglophone qui exprime la fatigue générationnelle ressentie face à l'utilisation des applications de rencontre.

Marina Stanek a travaillé pour plusieurs structures culturelles, telles que le Grand Palais Immersif, la Maison Européenne de la Photographie, le Centre Pompidou-Metz et le musée Félicien Rops à Namur.

Dans son travail, elle explore les couples d’artistes, l’émulation créative, les liens entre créativité et maladies mentales, ainsi que la psychogénéalogie.

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Empreinte nostalgique
Les artistes qui subliment le saudade

Je me suis demandée si on pouvait être nostalgique d'une période que l'on n’a pas connue ? Il existe de nombreux mots pour décrire ce sentiment comme « sehnsucht » en allemand qui fait écho au « saudade » portugais. Ce vague à l'âme survient lorsqu’on repense à une époque passée. J'éprouve cette nostalgie pour une période que je n'ai pas connue, celle du début du 19ème, avec toute l'imagerie qui s'y réfère. Bien que cette période ne soit pas correcte d’un point de vue historique, j’aime à m’y évader.

Les artistes que j'ai choisis pour cette sélection seraient exposés dans ma galerie idéale, avec le jaune vif des œuvres de Caroline Delétoille et son travail sur le souvenir et la mémoire. C'est aussi le côté inquiétant que peut prendre la nostalgie avec les dessins au fusain de Samuel Martin avec portrait anonymisé d’une star d’Hollywood déchue. C'est encore le travail de peinture apposée sur des photos de Laurence Ory (« Birds are born to fly »), masques très « ensorien » qui me font penser à un carnaval bien inquiétant.

Grâce à l’outil « similarité visuelle », j’ai pu découvrir le travail de l’artiste Christophe Avella Bagur qui me fait beaucoup penser à l’œuvre « Vicious Circle » de l’artiste polonais Jacek Malczewski. La nostalgie pour moi c’est aussi le grain des images VHS qui donne cet aspect si reconnaissable d’une époque révolue : comme dans l’œuvre « Villa Madama #2 » d’Adrien Couvrat. La nostalgie c’est aussi cette sensation ineffable, celle de vouloir revenir dans un endroit qui n’existe plus ou dans un ailleurs hors du temps comme dans l'œuvre Insomnie » d’Elsa Broustet qui fait écho au travail du mystérieux de l’artiste Nicholas Kalmakoff.

Marc Donnadieu

Marc Donnadieu (né en 1960, à Jerada, Maroc) est commissaire d’expositions indépendant, après avoir été conservateur en chef du Musée de l’Elysée (Lausanne) de 2017 à 2023, conservateur au LaM (Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut) de 2010 à 2017, et directeur du FRAC Haute-Normandie de 1999 à 2010.

Il a été commissaire d’expositions monographiques ou thématiques de référence consacrées à la photographie contemporaine, au champ pictural, aux pratiques du dessin, aux représentations actuelles du corps, aux processus identitaires au sein des espaces sociaux d’aujourd’hui, ainsi qu’aux relations entre photographie et art brut.

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Voir le monde
Une traversée photographique

Dans quelques jours la foire Paris Photo 2025 ouvrira ses portes. L’un de ses héros les plus célèbres, Henri Cartier-Bresson, n’affirmait-il pas qu’en photographie « en définitive, il s’agit d’une façon intense d’être présent, de questionner, de contempler ».

Cette traversée photographique se propose ainsi, à travers les artistes réputés, reconnus ou amateurs de YourArt, de contempler les merveilles et les surprises du monde, d’en questionner certaines situations saisissantes ou bouleversantes, et surtout, grâce aux pouvoirs de l’image, d’y être présent de façon engagée.

En témoins déterminés, Pascal Convert, Amélie Labourdette ou Manuella Morgaine s’attachent à ce qui survit des conflits actuels soit au sein du paysage, soit au cœur de la mémoire des peuples concernés. Chez Benjamin Mouly ou Hannah Archambault, la solitude presque spectrale des quelques rescapés n’en est que plus prégnante.

La géométrisation propre à toute construction compte parmi les sujets de prédilection de la photographie. Si Georges Rousse, Amélie Labourdette ou Tadzio la poussent jusqu’à l’abstraction pure, Giulio Di Sturco, Isabelle Scotta ou Alain Bublex condensent en un cliché une narration suspendue quasi cinématographique

En lanceur d’alerte, Patrick Tosani conclut cette sélection par une image énigmatique.

La photographie n’éveille pas que nos regards, elle éveille également nos consciences !...

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Florence Briat Soulié

Florence Briat-Soulié est la co-fondatrice avec Caroline d’Esneval du journal en ligne The gaze of a Parisienne en 2014, consacré à l'actualité artistique et à la création contemporaine. Les expositions, les rencontres avec les artistes, les sélections dans les foires d’art contemporain, une pièce de théâtre, des lectures, etc.. sont relatés dans les articles deux fois par semaine.

Afin de soutenir les artistes et de décloisonner les disciplines Florence a créé le Prix Balzac pour la création contemporaine doté de 20000€ et d’une exposition à la Maison de Balzac dont l’édition 2023 a récompensé un duo artiste/cuisinier pour une oeuvre en lien avec La Comédie humaine. Elle est également enseignante en master des politiques culturelles à Sciences Po sur le mécénat public /privé.

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The gaze of a Parisienne
Leurs regards font l'histoire

Regarder une œuvre, se l’approprier, l’interpréter, s’émouvoir, y revenir, s’en souvenir…Qu’est-ce qui inscrit une oeuvre dans l’histoire de l’art ? -Lucie Picandet philosophe et artiste invente un langage, peint, brode, sculpte, dessine, elle ne s’interdit aucun support pour exprimer sa philosophie et nous surprend par son iconographie onirique. Sur des fonds vibrants d’or elle écrit la peinture. -Eux réécrivent l’histoire de la photographie : le couple d’artistes Brodbeck et de Barbuat invitent l’IA pleine de la mémoire des photographies iconiques pour créer des images légèrement distanciées. Une sorte de déjà vu avec ce petit décalage qui fait écho au monde que nous habitons autant qu’il nous habite. -Pauline Rose Dumas calligraphie cette histoire d’atelier invisible et visible, de toile vierge au premier regard. Elle joue du métal comme d’une encre qui structure et coule et découle, du support à l’œuvre. -Les photographies de Juliette Agnel sont spectaculaires, elles sont peinture, elles sont sculpture, mais avant tout elles sont musique. Portes de glace, vestiges d’un monde disparu dans le désert du Soudan, grottes préhistoriques. Sa solitude face à l’immensité participe du vortex qui nous emporte. Ces écritures diverses, ces détournements, ces restitutions qui s’offrent à nos lectures divergentes dans un fracas de silence et sa résonance illimitée sont certainement de bons indices qu’un artiste est entré dans l’histoire.

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Cultur Foundry

Frédéric Lorin, juriste financier, est collectionneur et mécène d’associations et de fondations artistiques en France et à l’étranger.

En juin 2020, il a créé CulturFoundry, une association philanthropique qui fédère des collectionneurs souhaitant promouvoir et soutenir la création contemporaine d’artistes résidents.

Depuis 4 ans, plus de 85 artistes ont été exposés. Donner plus de visibilité à l'artiste qui n'est pas forcément représenté par une galerie, le mettre en scène autrement avec l’aide du regard du collectionneur, lui permettre de continuer à créer et à produire pour qu’il reste le témoin de notre époque, renforcer son parcours à un moment charnière de sa carrière, voilà quelques objectifs de CulturFoundry.

Pour cela, CulturFoundry conçoit et produit intégralement des expositions d’art contemporain dans différents lieux en Ile de France mais également organise des rencontres artistiques et évènements culturels dans des ateliers, centres d’art, résidences et salon d’art contemporain.

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La cabane
La cabane à travers 5 artistes

Perchée sur un arbre ou nichée au fond du jardin, dressée sur une plage, la cabane est le lieu du rêve et de l’échappée dans l’imaginaire où l’enfant construira son propre avenir sans répliquer le quotidien des adultes.

La cabane offre d’abord un espace de jeu mais c’est aussi un lieu de repli, un refuge contre les interdits et l’autorité parentale, un lieu d’initiation ou de rituels de transition entre enfance et l’âge adulte comme chez les bochimans.

Mais la cabane peut avoir un aspect plus politique, être une réponse sociale à la rigidité des réglementations ou un lieu de contestation et de refus. La cabane n’habite pas, elle occupe dans ce cas un territoire.

Pour cette thématique, le choix fut porté sur 5 artistes contemporains de la scène française aux parcours différents représentant la cabane selon leur propre univers et interprétation.

Muriel Patarroni, la dessine à travers plusieurs lieux : au fond du bois pour les enfants-constructeurs, enclos pour le bétail, ou encore refuge pour les sans-abris.

Isabelle Scotta capture au crépuscule du matin les cabanes de la plage de Deauville ou de Royan, où l’attente du prochain été se fait sentir.

L’imaginaire fantastique d’Elina Huneman-Kulich nous entraîne dans des constructions aux perspectives déformées donnant un sentiment de vertige et d’exaltation. L’artiste oscille entre le refuge martiniquais ou l'abri de feuillage de figuier.

Amélie Labourdette porte un regard sociologique sur la cabane. C’est la cabane qui prend la forme de décombre marquant la fin de l’époque coloniale ou d’un squelette en béton.

Quentin Germain dans ses peintures explore les vestiges d’architecture où la réaction chimique de la rouille sur l’acier accentue une sensation de ruine.

Nous ne sommes plus en surface mais au fond des océans. Elle disparaîtra, n’oublions pas que la cabane ne peut être qu’éphémère.

Oh Pét.ART (Solène Potier de Courcy)

Célèbre pour les memes qu'elle poste sur son compte Instagram @ohpet.art, ouvert en 2019, Solène Potier de Courcy détourne les œuvres d'art qu'elle associe à la vie quotidienne, en créant des montages humoristiques. Fervente adepte d'art et de culture, elle partage ainsi sa passion avec un savant mélange d'humour et de pédagogie.

Un partis pris qui correspond bien à la mission que s'est fixée YourArt : démocratiser l'art.

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D’où l’on vient
S'approprier le passé

Après s’être émancipés des formes “traditionnelles” de l’art au XXe siècle, les artistes n’ont plus jamais cessé d’innover, mettant à profit toutes les nouvelles technologies s’offrant à eux pour créer de nouvelles formes, de nouveaux concepts, de nouvelles théories artistiques. Beaucoup ont choisi de prendre la tangente, en s’éloignant un maximum des “vieilles” formes, jugées trop académiques, trop froides, trop datées, pas assez incarnées.

Mais on ne tire pas un trait aussi facilement sur des siècles d’histoire de l’art ! C’est ainsi qu’après des années d’avant-gardes, d’expérimentation et de brisage de codes, de nombreux artistes contemporains prennent désormais le parti de se saisir de leur héritage artistique et de réinventer des techniques et des savoir-faire ancestraux (dessin, broderie, vitrail…), pour réinventer le passé de façon novatrice.

Natures mortes, scènes bibliques, odalisques, portraits, nus, statuaire… Comme un devoir de mémoire, les artistes de la scène contemporaine puisent dans le souvenir, source inépuisable d’inspiration, pour nous offrir des œuvres poétiques, presque oniriques mêlant passé et présent, tradition et modernité.

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Revue Radar

Eve Farache est diplômée de Penninghen et exerce la direction artistique et curatoriale à travers une variété de projets, allant de la presse culturelle à l’organisation d’évènements artistiques.

Léontine Behaeghel est journaliste et autrice d’autofiction. Elle a publié en janvier 2024 Cinq Petites Tristesses, son premier roman.

Ensemble, elles ont fondé Radar, un magazine d’art contemporain et de littérature souhaitant ouvrir une fenêtre sur la jeunesse de moins de 30 ans.

Elles ont également fait la curation de l’exposition Mémoires du futur à Poush, en juin 2024.

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Quêtes
Création émergente, regards d'aujourd'hui

Inhérente à la jeunesse, l’idée de la quête traverse de nombreuses oeuvres des artistes émergents. Quêtes personnelles, identitaires, politiques, fantasmagoriques, quête de sa propre pratique… Ces recherches, tantôt fragiles, tantôt tranchantes, toujours intimes, dessinent les contours de l’art de demain.

Ces explorations plurielles semblent détenir la clef d’un monde. Le regard encore jeune ne serait-il pas le plus juste et vrai ? Par autant de médiums qu’il y a d’identités, ces artistes semblent nous ouvrir la porte à leurs quêtes, dont certaines apparaitront dans cette sélection.

Dans un geste, la jeunesse se livre, ne craignant jamais l’audace, la puissance de l’affirmation ni le désir profond d’espérer, rêver, ou fantasmer le monde.

Chambres à part

Depuis près de deux décennies, dans le cadre de la semaine de FIAC, Chambres à Part demeure un concept atypique et exclusif d'exposition.

Il a été imaginé en 2006 par la conseillère en art Laurence Dreyfus, qui présente ainsi ses découvertes artistiques telle une « chasseuse de têtes » d’artistes rares, à la pointe de la création contemporaine, dans des lieux figurant parmi les plus prestigieux de la capitale parisienne : l’Hôtel Sezz, l’Hôtel Shangri-La, La Réserve – Paris, Galerie Kramer. Parcourant le monde toute l'année à la recherche des pépites de l'art contemporain, Laurence Dreyfus a conçu l'événement comme un idéal de collection, une opportunité inédite de découvrir et d’acquérir des œuvres d'art.

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Photographier l'enfance
Temps de l''innocence et de l'émerveillement

L'enfance, cette période délicate et merveilleuse de la vie, un univers à part entière où se tissent les premiers fils de notre existence. C'est une étape charnière, empreinte d'innocence et d'émerveillement, qui façonne notre identité, nos rêves et nos souvenirs. L'enfance, c'est ce trésor que nous portons tous en nous, un coffre aux trésors rempli d'émotions, de découvertes et d'apprentissages.

La curation proposée présente une variété de styles photographiques et de perspectives artistiques. Certains artistes choisissent de capturer l'enfance dans des environnements urbains, où l'innocence se confronte à la réalité du monde moderne. D'autres préfèrent des décors naturels, où la connexion entre l'enfant et la nature devient le sujet central.

Chaque photographe apporte sa propre vision de l'enfance, nous invitant à explorer les multiples facettes de cette période de la vie. Ils parviennent à capter l'essence même de l'enfance. Chacun de leurs clichés est une fenêtre ouverte sur un univers de rêves, de jeux, et d'exploration. Les enfants deviennent à la fois sujets et objets d'art, révélant leur propre poésie à travers des images figées dans le temps.

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CMS COLLECTION

CMS Collection est née de la volonté de trois amis, collectionneurs passionnés, Joanna Chevalier, Hervé Mikaeloff et François Sarkozy, de bâtir une collection commune et de développer une plateforme de soutien à la création artistique contemporaine.

L’élaboration et la production de projets artistiques sont au cœur de l’engagement CMS Collection pour valoriser et faire reconnaître l’œuvre des artistes qui la composent. Pour cela, CMS dévoile le travail des artistes avec lesquels elle collabore lors de foires d’art, initie des expositions dans des musées et institutions publiques et privées, et collabore avec des galeries internationales.

Les artistes actuellement soutenus par CMS Collection sont: Anas Albraehe, Marcella Barceló, Huong Dodinh, Nabil Nahas et Yunyao Zhang.

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Leur coups de ❤️
Leur sélection

Nous avons voulu ouvrir cette sélection avec une œuvre emprunte d’humour de Anne Deleporte, la suite des œuvres sont imprégnées en majorité d’un univers végétal, organique, l’ensemble se démarque par une écriture poétique, qui nous emporte dans un monde onirique. Dans la logique du fonctionnement de CMS Collection, soutenant des artistes du monde entier, nous avons fait une sélection d’artistes émergents avec des prix accessibles.

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Raphael_Ft

Créateur de contenu sur les réseaux sociaux dans le secteur de l'art. Sur Instagram et TikTok il regroupe prêt de 900 000 abonnées. Démocratiser l'art et le rendre accessible au plus grand nombre fait partie intégrante de son travail.

Travaillant avec de nombreuses institutions culturelles comme la Fondation LV, le Palais de Tokyo, Paris Musées ou bien Le Grimaldi Forum de Monaco dans le but de susciter une vocation et un intérêt pour la culture aux personnes présentes sur les réseaux sociaux.

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Le jaune
Depuis toujours

Vif, tendre, lumineux, crispant, le jaune est une couleur de lumière, d’intrigue, de spontanéité, d’envie, de sagesse, la couleur du bonheur, de la joie, de la gloire. Autant d’adjectifs qualifient la couleur jaune dont le pigment est parmi les premiers utilisés dans l’Histoire de l’art depuis la grotte de Lascaux à nos jours.

Au détour d’une fenêtre d’immeuble, d’un rideau, d’un champ, ou d’une larme dorée, le jaune fait vibrer depuis toujours. Couleur primaire dans son sens scientifique, mais avant tout primaire dans l’urgence émotive qu’il représente, le jaune est riche, important, fort.

Cette sélection d’œuvres a été possible grâce à l’algorithme de YourArt et son IA d’analyse graphique et sémantique à partir d’une œuvre, d’un mot : jaune. Une diversité d’œuvres photographiques et picturales qui sont abstraites ou figuratives m'a été proposée par l’IA de la plateforme. Le jaune nous interpelle et nous fait prendre conscience de la diversité des ressentis procurés par lui, sans qui, la vie serait un peu plus fade.

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StArter

Fondée par Aurélie Dablanc et Anne-Marine Guiberteau, StArter est une agence artistique spécialisée dans l’accompagnement des entreprises et collectivités qui souhaitent initier un projet culturel, du conseil en acquisition d’œuvres d’art à la production d’œuvres sur mesure, en passant par l’organisation d’événements de relations publiques et de team building.

Passionnées d’art qui cumulent à elles deux 25 ans de carrière institutionnelle, Aurélie Dablanc et Anne-Marine Guiberteau militent ensemble pour un art accessible en dehors des musées et imaginent avec les artistes des projets interactifs, souvent participatifs et toujours inclusifs, qui émerveillent petits et grands.

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curator
présente
La couleur comme horizon
StArter x Olivier Masmonteil

La couleur est l’essence de la peinture, celle qui crée l’ombre et la lumière, la profondeur et la surface. Utilisée de manière réaliste ou totalement affranchie des contraintes du monde tangible, subtile ou radicale, elle est un puissant moyen d’expression, un vecteur d’émotions unique en son genre, régit par notre éducation, notre culture, nos expériences personnelles. Essence même de la peinture, elle influence notre rapport au monde et nourrit notre imaginaire. Elle construit notre regard et ouvre de nouveaux horizons, comme la peinture d’Olivier Masmonteil, constituée de strates successives qui se fixent sur un paysage, convoquant à la fois la notion de mouvement et un instant que l’on aurait figé, comme un souvenir réconfortant. Aussi puissamment qu’une mélodie ou un parfum familier, la couleur a ce pouvoir de nous transporter instantanément. La lumière brûlante de l’Espace ouvert peint par Marion Bataillard, ou les couleurs acidulées de Vanessa Fanuele convoquent les réminiscences d’un soir d’été. Les toiles d’Estavao Mucavele révèlent les sensations formelles et colorées des paysages arides du Mozambique et de l’Afrique du Sud, tandis que les œuvres mystérieuses d’Amandine Guruceaga révèlent une alchimie inattendue entre la nature et la main de l’homme, offrant à nos yeux le spectacle de nouveaux paysages hybrides.

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Barbara Lagié

Barbara Lagié est curatrice et directrice des expositions pour Radicants, coopérative curatoriale fondée par Nicolas Bourriaud.

Elle a dirigé et supervisé de nombreux projets et expositions pour des galeries, mais aussi des évènements tels que la nuit blanche et la Biennale de Venise (2022). Elle est actuellement curatrice pour la 15ème Biennale de Gwangju en Corée du Sud qui ouvrira en septembre 2024.

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Les corps dilués
Fluidité et métamorphose

Pour Aby Warburg, « au cœur de la variation, l’eau admet une constance féroce. Elle coule sans discontinuer et dissout tout ce que le paysage contient de solidité ». Dans la peinture, elle est d'abord appréhendée comme une force physique, une substance diluante de formes, dont l'intensité devient un élément essentiel de la facture d'un artiste. Des célèbres aquarelles de Turner aux figures éthérées de Francis Bacon, la technique illustre de manière magistrale comment l'eau est utilisée pour révéler la couleur et le mouvement. Dans L‘eau et les rêves, Gaston Bachelard décrit l'eau comme un élément à la fois intime et universel, capable d'évoquer des sentiments de fluidité et de métamorphose. Elle devient un reflet de notre imagination où les profondeurs de l'eau révèlent notre psyché. C’est dans cette fluidité que l’œuvre d’art vient à séparer la chose de son milieu, l’organique de l’inorganique. Les artistes sélectionnés proposent des formes corporelles qui se liquéfient, se mutent et se déplacent, reflétant ainsi l’éternelle évolution de la condition humaine. Chaque œuvre témoigne de cette dynamique où les contours se dissolvent pour transcender les frontières entre le corps et l’esprit. Dans une ambiance aqueuse, parfois amniotique, les individus ne s’identifient plus, se meuvent et se répandent hors du cadre, devenant à leur tour symbole d’incessante transformation.

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Anaël Pigeat

Anaël Pigeat est critique d’art, journaliste et commissaire d’exposition. Elle a été rédactrice en chef de la revue art press avant de rejoindre l’édition française du mensuel The Art Newspaper en tant qu’editor-at-large. Par ailleurs, elle contribue régulièrement au cahier culture de Paris Match sur l’actualité des expositions.

Sur France Culture, elle a été chroniqueuse dans l’émission La Dispute, productrice de Master Classes, ainsi que de séries de l’émission A Voix Nue. Elle produit et anime son podcast, Phonomaton. Parmi ses ouvrages récents : Alice Neel, les émotions (Flammarion). Parmi ses expositions récentes : Dana Schutz, le monde visible (musée d’art moderne de la Ville de Paris).

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Bestiaire
Sa sélection

Dans le cortège d’Orphée, Apollinaire met en scène le chat, la tortue, la mouche, la puce ou le poulpe – « ce monstre inhumain, c’est moi-même », écrivait-il d’ailleurs à propos de ce dernier. À l’heure où l’on se passionne pour l’unité du vivant, un bestiaire d’aujourd’hui serait-il bien différent ? D’abord, il compterait un Adam, L’homme Heureux d’Anne Roger-Lacan, et une Eve, Une dame très sélect de Marcel Miracle, lesquels s’animeraient joyeusement comme les Dancing Twins d’Elsa Sahal. Dans ce bestiaire, il y aurait des animaux mélancoliques, peut-être des cygnes-pédalos comme celui d’Erwin Olaf, des ours en peluche comme celui que tient dans ses bras la jeune femme enceinte photographiée par Sophie Bramly. Il y aurait des dinosaures en plastique épinglés comme des papillons dans un cabinet de curiosité de Mark Dion, et peut-être aussi un mickey un peu cabossé, échoué sur une plage, surpris le nez dans le sable par Tami Notsani. Certains animaux seraient un peu des machines, tel le robot en désordre de Zhenya Machneva. Et même des machines en pannes, comme Pour les choses qui restent brutes de Nelson Pernisco. Tous seraient des chimères, chacun à leur façon, à l’image de La déesse de la lune verte de Françoise Vergier, ou de Mimesis-Hibiscus Trinium de Seb Janiak. Certains auraient des ailes comme cet oiseau-fleur de Jean Messagier, comme les créatures de Maya Inès Touam, comme ce poisson-vague de James Rielly.

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Elora Weill-Engerer

Elora Weill-Engerer est historienne de l’art diplômée de l'École du Louvre et des universités Paris 4 et Paris 1. Elle est curatrice membre de C-E-A et autrice membre de l’AICA. En 2023, elle est lauréate du prix AICA-France de la critique d’art et de la bourse Traverses.

Dans sa recherche, elle s'intéresse aux croisements entre les formes artistiques et la linguistique et à la manière dont les artistes permettent de penser les enjeux sociaux, politiques, environnementaux et féministes symptomatiques de la société actuelle.

Ses axes de travail englobent les identités roms et voyageuses dans l’art contemporain, la question des stéréotypes et le portrait politique de l’artiste. Elle prépare actuellement une thèse de doctorat (Paris 1) et est enseignante à l’Ecole du Louvre.

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Manifestation
Jusqu'ici tout va bien

Le terme « manifestation » désigne l’action de « rendre manifeste, montrer ». Ce qui m’intéresse particulièrement dans ce mot, c’est la double dynamique qu’il articule : d’un côté l’apparition (phénomène qui dépasse le connu et qui se situe dans les yeux) et de l’autre l’action (mouvement du corps, volonté de changement).

Le premier est passif, le second actif. Et je crois qu’on peut faire « des pieds et des mains » pour faire advenir ce qu’on a d’abord halluciné. Il y a, chez certains artistes, une capacité à donner les signes avant-coureurs de l’évènement, à nous faire sentir la fièvre qui grandit dans le cœur ou dans le ventre : la rupture dans le continuum des choses s’annonce par l’irruption de l’étrange dans le quotidien. Coup de foudre amoureux, bouleversement de l’ordre politique ou social, miracle, phénomène paranormal : tous ces évènements mettent en crise le cours de l’histoire (la grande ou la petite).

Pourront ainsi, et entre autres, se trouver dans cette sélection - qui tire son titre d’une œuvre de R. Auguste-Dormeil - : un retournement carnavalesque (C. Courgeon), une pagaille enfumée (J. Perez), un tour de magie (E. Tholot), un meeting d’anges (S. Alfassi), une intervention divine (E. M. Largo), un atterrissage d’OVNI (N. Ghali), une transe explosive (P. Gaignard), une fin de soirée éblouissante (N. Pernisco) ou un peu de poussière de fée (R. Dini).

Fabien Vallérian

Passionné d’art contemporain et de photographie, collectionneur compulsif, diplômé de Sciences Po et d’HEC Paris, Fabien Vallérian a successivement travaillé pour la Cristallerie de Baccarat, la Manufacture nationale de Sèvres puis aujourd’hui la Maison Ruinart.

Ayant à cœur le soutien aux artistes et aux designers, il œuvre à établir des passerelles entre des maisons historiques et la création contemporaine pour les rendre toujours plus actuelles. Il est membre du jury de nombreux prix artistiques (Prix de la Fondation Paul Smith, Prix PAD Paris et Londres, Maison/0 This Earth Awards à la Central Saint Martins School, Prix Art Eco-Conception avec Art of Change 21 et le Palais de Tokyo, Prix Flaubert…).

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Sur/naturel
Au-delà de la nature

Avec son air extraordinaire, le sur/naturel nous invite à découvrir un au-delà de la nature, un mystère à l’œuvre dans notre environnement immédiat. Y aurait-il donc de l’artifice au cœur même de la nature? Entre féérie et inquiétude, le monde qui nous entoure est une source intarissable d’émerveillement et donc d’inspirations artistiques.

Se succèdent sous nos yeux des apparitions fantomatiques chez Romain Bernini ou Théophile Brient, voire même cosmiques pour Renaud Auguste-Dormeuil et Marc Couturier. Dans ces décors étranges naissent des hybridations insolites telle qu’imaginées par Max Coulon, qui deviennent presque préoccupantes chez Lélia Demoisy. Des lumières éblouissantes d’Adrien Couvrat, venues d’un autre monde, nous plongent l’instant d’après au cœur des ténèbres avec Charles Le Hyaric et Stéphanie Florin. Soudain, c’est l’irruption du serpent cosmique que nous donne à voir Pierre Seinturier !

Au loin, des appels se font entendre, Jérémie Cosimi nous convie à des rituels pour le moins énigmatiques, où comme chez Céline Foussadier, l’humain se mêle au végétal. A quelle cérémonie secrète conspirent les cierges en suspension de Marion Flament ? Et cet arc-en-ciel monochrome de Kaï-Chun Chang est-il bien naturel ? Allumant de toutes parts des feux d’artifice, les artistes nous ouvrent les portes du sur/naturel pour mieux nous alerter sur la fragilité du vivant..

Ida

Fondée par Florence Marmiesse et Camilla D’Alfonso, IDA est une agence de conseil en stratégie créative et curation artistique, créant un lien entre talents, collectionneurs et entreprises. IDA découvre des artistes du monde entier et développe leur visibilité́, à travers collaboration et achat d’art.

La résidence IDA, accueillera 6 artistes au domaine Ebbio en Toscane cet été, leur offrant un environnement favorable à la recherche. Grâce à leur parcours, de la Central Saint Martins, à leurs expériences chez Sotheby’s, Artcurial, Fabergé et Almine Rech, ainsi que leurs collaborations avec P.Demarchelier, H.Peccinotti et G.P.Barbieri, à NYC, Londres, Paris et Shanghaï, Florence et Camilla sont convaincues que l’art recentre chaque démarche sur des valeurs essentielles.

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Vulnérabilité dévoilée
Règne du fragile & mirage du dominant

Que cache-t-on, qu’il y a-t-il derrière ? Ce qui nous paraît robuste ou victorieux serait-il la finalité ? Dans leur quête du sensible, les artistes replacent au premier plan le fragile, faisant apparaître la vérité. Ils nous invitent à accepter l’imparfait, pour en tirer la puissance de l’unique. À cet instant, tout s’aligne, les artistes nous ouvrent la fenêtre, à nous de respirer.

Maniant la réfraction de la lumière, Marion Flament révèle l’impalpable, elle interroge force et stabilité, remettant en question nos croyances du certain et du pérenne par l’indicible. Avec son alphabet, François Mangeol nous laisse des indices pour cultiver notre éveil. La couverture de survie, symbole d’une quête, drapeau apatride d’humains dont le courage les a conduits à se déplacer, expose la force sous la fragilité.

Capucine Bonneterre nous présente la face cachée des étiquettes que nous portons, leur figuration, conséquence de la face visible, nous apprend à percevoir ces vibrations cachées, que l’on croit incertaines. Telle une chimiste Clara Claus manifeste les perceptions sensibles, entre introspection et monde extérieur. Eva-Maria Raab explore l’éphémère, à travers cette carte des Etats-Unis, elle capture l’âme de la nature. Les personnages de Damien Toillon sont captés dans des postures de laisser-aller, sans pressions le corps n’est plus dirigé par l’esprit.

Hannah O'Neill

Née à Tokyo en 1993, Hannah O'Neill est danseuse Étoile du Ballet national de l'Opéra de Paris. Engagée dans la compagnie en 2013, elle est promue première danseuse en 2015. Elle est nommée Étoile en mars 2023 suite à la représentation de Ballet Impérial de Balanchine.

Hannah O'Neill danse les œuvres de Balanchine, Lifar, Robbins, Roland Petit, Carolyn Carlson, Preljocaj, Millepied, Martinez ou encore Mats Ek. Elle participe aux entrées en répertoire de ballets de William Forsythe et Hofesh Shechter ainsi qu’aux créations de Justin Peck, Crystal Pite et Pierre Lacotte, entre autres.

Elle interprète les rôles phares du répertoire classique dont Odette/Odile (Le Lac des Cygnes) et Kitri (Don Quichotte) de Noureev. 2024 marque sa prise de rôle de Gisèle dans le ballet éponyme @operadeparis

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Espaces de bonheur
L’envers du vide

Devant ou derrière le rideau, je suis au seuil du prochain chapitre de mon espace de bonheur, la danse. Pleinement dans l’instant, au plus près de ma conscience, regardant à l’intérieur de moi-même et vers autrui par le don de soi, ma reconnaissance envers le public et le désir de transmission qui est au cœur de notre art.

Avant la tombée du rideau, et dans chaque instant qui lui succède, j’interprète une myriade de gestes que j’accueille en les laissant m’habiter et en les apprivoisant patiemment.

A travers ma danse, j’espère traduire l’étendue de nos états d’âme et nos états d’être ; le vertige et la résilience de l’amour qui est une rédemption ; la grâce infinie qui est partout dans la nature et dont nos propres corps abritent le mystère ; démontrer que la différence est une évidence ; remplir les points dans l’immensité de l’univers et les relier entre eux. Faire de chacun un espace de bonheur. Les faire briller comme des étoiles.

Cette sélection d’œuvres est l’esquisse d’un portrait de mon histoire.

Merci à Renato d’Agostin, Rebecca Amsellem, Théo Antonin, Hannah Archambault, Paz Borquez-Chevallier, Frédéric Fleury, Bérangère Fromont, Alice Grenier Nebout, Eric Grizard, Alice Goudon et Irma de Rean, et à ce regard anonyme d’époque qui fait revivre l’aube de la modernité en danse.

Grazia Quaroni

Critique d’art et conservateur, Grazia Quaroni est une historienne de l’art italienne installée à Paris. Elle est Directrice des Collections à la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Elle a travaillé pour Fondation Cartier à plus de 40 projets d’exposition.

Elle est commissaire en charge de tous les projets d’exposition de la collection dans le monde entier, dont les plus récents à Séoul, Buenos Aires, Shanghai, Milan. Depuis 2019, elle est aussi Directrice exécutive du partenariat culturel Triennale Milano/Fondation Cartier.

Elle a participé à la programmation artistique d’institutions telles que la Cité de la Musique à Paris ou la Fondation Miro à Barcelone. Grazia Quaroni a été professeur associé à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV) ainsi que pour l’Université Sorbonne Abu Dhabi.

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Equilibre
Sur le bord du tremplin

Le concept d’Equilibre porte en soi aussi bien l’idée de stabilité, être bien planté sur nos deux pieds sur terre, que l’idée d’être sur le bord du monde, instables, précaires, sur un seul pied, donc. On parle d’équilibre précaire, une vraie mise en abîme de ce mot pourtant courant. Pas d’étonnement que tant d’artistes montrent ce point stable/instable, se sentant sur les deux pieds, ou au bord de la falaise, montrant accroche solide à la terre ou en tenant que sur un fil suspendu.

Equilibre est alignement autant que résistance, c’est aussi point de bascule, chute annoncée. Cela signifie se pencher, s’exposer, se mettre en danger, cela décrit bien le métier de l’artiste, ou plutôt sa démarche qui avance par tentatives, qui est toujours sur un fil de rasoir, qui n’a jamais de certitude que l’œuvre soit réussie, même pas que l’œuvre soit finie. L’équilibre est propre au sport, à la plongeuse sur le bord du tremplin, au yogi qui aligne avec rigueur ses bras et ses jambes alors qu’il semble totalement tordu, l’équilibre on doit se l’inventer dans l’apesanteur de l’espace, ou il peut exprimer le divin, le monde qui tient par un seul bout subtil sans tomber. En tout cas, l’équilibre est signe de discipline rigoureuse, d’effort intellectuel et physique combiné, et l’atelier de l’artiste est le tremplin où l’on conçoit l’œuvre pour ensuite sauter à l’eau, au monde, en l’exposant.

Anaïd Demir

Critique d’art, commissaire d’exposition et écrivain, Anaïd Demir a collaboré à de nombreux média (Le Journal des Arts, Beaux-Arts Magazine, Technikart, Le Monde 2, Jalouse, Radio Nova, Direct 8…). Ses expositions s’offrent comme des récits dans lesquelles le ludique et la réflexion philosophique se côtoient, dans des lieux aussi variés que des hôtels, des galeries ou des centres d’art.

Romancière, elle a publié des récits ancrés dans le champ de l’art: Le Dernier jour de Jean-Michel Basquiat (Ed. Anabet, 2010), Joconde Intime (Ed. Léo Scheer-Laureli, 2011), Maison-mère (Ed. Plon, 2022). Son dernier ouvrage, Les Suffragettes de l’art ou L’entrée des femmes à l’Ecole des Beaux-Arts (Ed. Beaux-Arts de Paris, 2024) relate la lutte des femmes artistes pour accéder à l’éducation artistique.

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Les Suffragettes de l'art
Ladies first!

Honneur aux dames ! Mon dernier ouvrage, « Les Suffragettes de l’art ou L’entrée des femmes à l’École des Beaux-Arts» vient de paraître aux Editions des Beaux-Arts de Paris. Il retrace la longue lutte des artistes femmes pour accéder à l’instruction artistique et ainsi exister à part entière dans le champ artistique.

Aujourd’hui, le marché de l’art ne dépend plus de l’avis d’un simple jury académique masculin privilégiant l’entre-soi, c’est le public qui fait son choix selon ses goûts, et une plateforme comme YourArt laisse le champ libre aux œuvres d’exister pour elles-mêmes, au-delà de tout critère conventionnel et toute limite géographique ou mentale. Alors profitons-en : Ladies First ! Rendons hommage aux artistes femmes de la plateforme. Quel que soit leur génération, le médium utilisé, la côte de leurs œuvres sur le marché de l’art et la longévité de leur carrière, je me suis laissée guider par mon seul regard et la force de leurs travaux. Qu’elles soient féministes chevronnées, ou simplement femmes sans drapeau ni banderoles, il s’agit de laisser surgir le miracle de l’éternel féminin dans cette sélection d’œuvres. De la scène émergente aux artistes plus confirmées, cette sélection dresse un panorama des « Suffragettes de l’art » actuelles.

A-Topos'

A-Topos’ est né il y a quelques années, collectif fonctionnant en binôme et basé sur une dualité de parcours, de générations, d’itinéraires, de sensibilités. Partageant des constats et des enjeux, relevant des défis et visant des objectifs communs, les membres d’a-topos’, Gaya Goldcymer et John Taieb, décident de créer leur structure curatoriale comme un outil qui va leur permettre de rendre visible leurs cibles.

C’est ainsi qu’ils ont collaboré avec des artistes émergents autant que reconnus, ont posé leurs projets d’expositions dans des galeries, des musées, des friches industrielles, des clubs ou des espaces contemporains. Mais aussi dans la cadre de la Galerie Épisodique qu’ils dirigent en parallèle à Paris.

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Land Scopes
Topographie & Regard

Un titre qui encapsule la dimension multiforme de notre projet. Un titre en forme de mot valise qui donne à voir et à entendre sa double réalité, sa double matérialité : celle du paysage naturel ou urbain corrélée à celle de la pulsion scopique. C’est autour de cette dualité que nous avons structuré et conçu notre curation et rythmé notre choix d’œuvres et d’artistes. Nous sommes partis d’un constat : l’humain est un être de langage indissociablement lié à la fonction du regard. Et qui avec passion dévore le monde par le regard et se retrouve sans défense face au désir de voir. Avec les artistes, nous mettons en jeu cette pulsion à travers le motif, en liant le landscape au scopique. Et que nous posons la question de savoir comment, par quelle magie, avec quels outils, par quels processus l’artiste créateur fait surgir ce lien. C’est pourquoi d’un réel transfiguré par la gamme chromatique pop de Mario Picardo, aux eco systèmes hybrides de Coline Ramonet-Bonis, de la nature flamboyante et durement découpée de Silvio Mildo, aux lignes des volumes de métal brasé soudé d’Amélie Bernard, en passant par les formes hybrides de Liam Sy Paquemar, aux jardinières suspendues d'Aurélien Finance, au paysage artificiel de Margot Pietri, les éléments en fusion d’Andrew Erdos, nous rendons visibles des fractures qui font liens. Comme autant de Land_Scopes.

Carole Chrétiennot

Carole Chrétiennot est directrice de l'image et de la communication du Café de Flore et de La Closerie des Lilas, à Paris, lieux emblématiques de l’histoire littéraire et culturelle. Elle co-fonde en 1994 le prix littéraire Prix de Flore, avec le romancier Frédéric Beigbeder, puis en 2007, le Prix de la Closerie des Lilas, exclusivement féminin. Carole Chrétiennot est également co-fondatrice du Prix Castel, et membre du jury du Prix Hemingway et Prix du Meurice.

En 2019, elle participe à la création du Festival Cinéroman, premier festival consacré à des films français ou étrangers adaptés d’œuvres littéraires. Passionnée d’art contemporain et collectionneuse, elle mécène depuis sa création en 2000, le Parcours Saint Germain.

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Absence
Ses coups de ❤️

Quand toute chose est muette

Reste le geste

Le geste ultime

La trace

D’un paysage fleuri au point

Du parfait d’un visage à sa disparition

L’artiste interroge

Déchire les certitudes

Figure sans contour

Dont jaillit l’émotion

Pure Brutale

Effacement de l’être

Apesanteur

L’indicible danse et chante

Le merveilleux répond

Apparaît alors la vérité nue

Abstraite

Implacable

Profonde

Qui crée l’œuvre

L’artiste ou celui qui regarde

Dialogue ininterrompu entre les deux

Silence.

Il est temps de se taire

D’écouter

De ressentir

Clara Darrason

Clara Darrason est une commissaire d’exposition franco-américaine. En 2015, elle fonde et co-dirige The Chimney (2015-2020), une galerie à Brooklyn NY où elle développe un programme axé principalement sur des commissions d’installations in-situ œuvrant pour une revitalisation d'anciens sites industriels.

Elle a occupé le poste de manager de galerie à Almine Rech NY et de global manager des opérations pour les galeries Almine Rech France, Belgique, UK, USA, Chine, Monaco (2016-2023). Elle a récemment assuré le commissariat de l'exposition « Vertigineuses» à la galerie Selebe Yoon à Dakar, Sénégal; "Règnes"d'Anne-Charlotte Finel à la galerie Jousse Entreprise à Paris. Elle fonde en 2024 une entreprise spécialisée dans le commissariat et la gestion d’exposition, la production & programmation, la planification stratégique & opérationnelle auprès de particuliers, d'entreprises et d'institutions en France et à l’étranger.

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Chrysalides
métamorphoses tactiles

Le bas-relief d’une main sur la surface rose tendre d’un morceau de marbre, fossile d’un avatar digital sculpté par Darta Sidere, ouvre cette série d’œuvres-chrysalides. La métamorphose est induite dans ces créations par une simulation de la tactilité qui fait écho aux techniques et matériaux utilisés. La lampe magique de Nelly Zagury est modelée en argile à partir d'un sein. Frotter sa surface est un acte sensuel autant qu’émancipateur. Les encres de Quentin Fromont coulent sur des phalanges qui luttent ou aiment un corps invisible. Peau et textures cramoisies forment un rivage intime à l’issue incertaine. Autre paysage rougeoyant relevant du dark fantasy – celui d’Alison Flora dont les voûtes gothiques s’ouvrent sur un précipice et des montagnes peintes avec le sang de l’artiste. Registre médiéval dans lequel s’inscrit la fleur sauvage en grès émaillé de Léna Gayaud. Gargouille champêtre, elle côtoie la peinture de Jérémie Cosimi dans laquelle deux mains enserrent en guise de visage une apparente termitière dans un rituel de dissimulation. La figure humaine poursuit sa transfiguration chez James Barnor qui photographie une coiffe ghanéenne - dix tornades capillaires se dressant sur une raie étoilée. Le recyclage de l’étain chez Alban Turquois prend la forme d’une assise sur laquelle se déchiffrent les vies passées du métal. La mue fragile de ces incursions tactiles sur la matière se conclut par l’effondrement du château de sable de Roberto Avila Pezet.

Mathé Perrin Dehaeze

Mathé Perrin Dehaeze est une collectionneuse engagée reconnue pour sa contribution à la promotion des arts et de la culture. Passionnée de photographie, elle crée en 1991 « Le Printemps de Cahors » qui accueillera de nombreux artistes internationaux et découvrira de nombreux talents. En 2001, le festival s’installe à Toulouse et devient « Le Printemps de septembre ».

Il s’ouvre alors aux arts plastiques, toujours porté par le désir de soutenir les artistes, de susciter les créations les plus audacieuses, de favoriser l’accès de l’art au plus grand nombre, notamment grâce à la gratuité. Elle est aujourd’hui Présidente d’honneur du festival renommé « Le Nouveau Printemps ». Mathé Perrin Dehaeze est heureuse de s’associer à YourArt qui offre ses pages aux artistes de tous horizons.

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L'abstraction
Ses coups de ❤️

L'art abstrait est un mouvement artistique né au début du XXe siècle qui tente de donner une nouvelle représentation du réel. En rupture avec la conception de l’art traditionnel et figuratif, l'abstraction recherche l'émotion par la forme et la couleur. C’est un art qui ne recoure pas à la représentation ou à l'évocation de la réalité d’un paysage, d’une nature morte ou d’un portrait. Les artistes, tels que Vassily Kandinsky, Kasimir Malevitch ou Piet Mondrian ne cherchent pas à délivrer un message ou à exprimer une idée précise dans leurs tableaux. Ils créent leur propre langage, celui de l'émotion, d'un monde qui fait abstraction de la réalité. Ils créent une expérience visuelle qui suscite des émotions propres à chacun. Jackson Pollock a dit : "La peinture abstraite est abstraite. Elle vous confronte." Face à des œuvres abstraites, libérez votre esprit de toute pensée et laissez le tableau vous émouvoir. La présente sélection permet de naviguer à travers des œuvres d’artistes représentés par une galerie ou non représentés qui tous décrivent leur création comme influencée par le mouvement abstrait. Belles découvertes !

Sandra Hegedüs

Née au Brésil à Sao Paulo, Sandra Hegedüs y étudie la philosophie et le cinéma. Artiste militante, elle participe à plusieurs performances avant de s’établir en France où elle développe une activité de productrice de films documentaires. Son goût pour l’art la conduit à constituer à partir de 2005 une collection d’art contemporain.

L’envie d’un engagement plus fort dans l’aide à la création la mène tout naturellement vers le mécénat. Elle crée en 2009 SAM Art Projects, destiné à promouvoir, par le biais de résidences et par l’attribution d’un prix, l’œuvre d’artistes étrangers en France, et d’artistes français à l’étranger, liant la scène artistique parisienne aux pays situés hors des circuits habituels du milieu de l’art, créant des ponts entre l’Europe et les pays non occidentaux.

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Ses coups de ❤️
La passion de Sandra Hegedüs

La collectionneuse et mécène Sandra Hegedüs a reçu YourArt pour partager avec nous ses découvertes sur la plateforme. Fondatrice en 2009 du SAM Art Projects, fondation dédiée à la promotion et l’accueil en résidence sur le territoire français d’artistes émergents originaires du sud global, elle a créé le prix SAM pour l’art contemporain qui décerne chaque année à un artiste européen un accompagnement logistique et financier pour la production d’un projet de création. Des invitations croisées qui toutes offrent aux jeunes créateurs une

exposition muséale dans une institution française de renom. Sandra Hegedüs est présidente du conseil d’administration de la Villa Arson, établissement public qui regroupe à Nice un centre d’art, une résidence d’artistes, une école d’art, et une bibliothèque spécialisée pour laquelle elle a également créé un prix.

Collectionneuse insatiable, elle soutient la création avec le cœur et avec toute la passion communicative associée à ses origines brésiliennes. Butinant d’œuvre en œuvre c’est avec enthousiasme qu’elle a découvert puis sélectionné pour YourArt les œuvres d’artistes dont le travail traite des relations humaines et de l’intime, composant un ensemble qui, comme pour sa collection personnelle, bâti un récit, celui d’une vie de rencontres et d’engagement.

Jean-Luc Monterosso

Créateur du Mois de la Photo à Paris (1980), Jean-Luc Monterosso est le fondateur de la Maison Européenne de la Photographie qu’il a dirigée de 1996 à 2018.

Auteur de nombreuses publications et commissaire de plus d’une centaine d’expositions, il est aujourd’hui correspondant pour la photographie à l’Académie des Beaux-Arts (Institut de France).

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GAINSB'ART & CO
Hommage de l’art contemporain à Serge Gainsbourg

En 1985, à la demande du magazine Médias, Roberto Battistini réalise en hommage à Dalí un portrait mis en scène de Serge Gainsbourg. Fervent admirateur du peintre surréaliste, Gainsbourg se prête au jeu et affublé d’un postiche des célèbres moustaches du Maître, il crie, à l’instar de Dalí, le temps d’un déclic « Je suis fou du chocolat Lanvin ». Cette photographie de Roberto Battistini est à l’origine d’une série de portraits réalisés cette fois à Gainsbourg. Proposé par le photographe à des artistes contemporains, venus des horizons les plus divers, de l’art vidéo au Street Art en passant par l’art culinaire, chacun d’entre eux a réinterprété cette image devenue iconique.

Inspirés par le titre d’une chanson, comme Peter Klasen, Juan le Parc, Pierre Gagnaire, ou projetant leur propre univers à l’instar d’Hervé Di Rosa, Jacques Villeglé ou Erró métissés à la photographie ils nous offrent une œuvre originale.

ORLAN s’hybride à Dalí et à Gainsbourg, Mark Brusse retrouve à travers Buñuel les fondamentaux du surréalisme et Jean-Luc Moerman et Anna Kache donnent libre cours à leur imagination, l’une en brodant à même l’image des mots tendres et nostalgiques, l’autre scarifiant le visage du chanteur, tandis que la sculpture lumineuse de Pierre-Marie Lejeune répond au portrait quantique en 3D de Catherine Ikam et Louis Fléri.

Ce projet, commencé il y a plus de dix ans par Roberto Battistini se poursuit aujourd'hui et illustre l’immense vitalité et créativité de l’Art Contemporain.

The Drawer

Plateforme éditoriale et curatoriale fondée par Sophie Toulouse et Barbara Soyer,

The Drawer publie depuis 2011 la revue de dessin du même nom, qui réunit chaque semestre une sélection d’artistes autour d’une thématique commune. 22 volumes sont parus à ce jour, qui constituent une collection éditoriale unique autour du dessin contemporain.

Depuis 2017, The Drawer publie également des monographies et des livres d’artistes, parmi lesquels Caroline Rennequin (2021) ; Fiat Lux, Pierre Seinturier (2021). Parallèlement, The Drawer conçoit des expositions monographiques ou collectives dans des lieux partenaires (galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, galerie du jour Agnès b, Librairie galerie 0fr, etc.).

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curator
présente
L’art du flou
Visions singulières

Travailler l’image ou le motif de sorte à lui donner un caractère indéfini, jouer des outils ou des échelles pour modifier le réel, faire advenir des sensations par un geste ou une écriture répétée : le flou est un art singulier. En rupture avec la figuration et sans être du domaine de l’abstraction, les œuvres qui en relèvent méritent une attention redoublée. Qu’y a t-il à voir dans les dessins aux crayons de couleur sur feutre de Léa Belooussovitch ? A quoi renvoient les œuvres sur papier d’Armelle de Sainte Marie faites d’un geste d’hachurage maintes fois répété ? Il faut se référer aux titres des œuvres pour saisir le sujet. La première part d’images d’actualité violentes qu’elle recadre et redessine à sa façon. La seconde cherche à figurer des atmosphères, des univers, un fond marin ou une forêt. Chez Houston Maludi, c’est l’accumulation de détails qui conduit à une forme d’indétermination. De loin, les compositions s’apparentent à un motif abstrait. De près, c’est un paysage urbain qui s’anime. Charles Le Hyaric cherche, lui, à mimer « ce que l’on perçoit de ce grand tout nommé nature. » Il intitule sa toile "Ouvrir les yeux sous l’eau". Et tout devient, naturellement, flou. L’artiste anglais Jack Warne, atteint d’une maladie héréditaire de la cornée, manipule l’image photographique source donnant naissance à des compositions où se distinguent des objets du réel. Des œuvres à regarder les yeux mi-clos pour avoir un nouvel aperçu de notre monde et du leur.

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