Né en 1957 en Belgique, le styliste Walter Van Beirendonck a fait partie du groupe des Six d’Anvers1. Connu pour utiliser des couleurs intenses avec un style très graphique, Walter Van Beirendonck puise son inspiration dans de nombreuses sources : politique, écologie, musique, littérature, sexualité...
Walter Van Beirendonck apporte une importance équivalente à sa production et à sa recherche. Mutations et greffes vestimentaires appliquées aux corps font entrer le spectateur dans un univers unique.
Tel Le musée imaginaire d’André Malraux, Walter Van Beirendonck crée un espace « trash glamour » où les facettes multiples et la complexité de son oeuvre prennent forme.
Souvent considéré comme un artiste rebelle, décalé, punk-révolutionnaire, mais toujours sous la marque de la sincérité et de l’indépendance, Walter Van Beirendonck est encore aujourd’hui un des rares pertur- bateurs libre des codes de la mode masculine, (et peut-être aussi de l’art contemporain).
C’est avec cette même liberté de ton attirant notre attention sur les problèmes du monde que celui ci entame un questionnement artistique majeur : celui de la place, de la fonction et de la représentation du corps dans notre époque. Tout en évoquant des tensions politiques et sociales telles que la place de la communauté LGBTQ+ ou bien l’exclusion des personnes de couleurs, l’artiste parvient à nous partager sa vision d’un monde en lutte permanente. Tel un James Ensor contemporain, Walter Van Beirendonck réinvente l’anti académisme en ouvrant notre réalité à d’autres perspectives.