L’artiste brésilien Henrique Oliveira (né en 1973) transpose la déliquescence dynamique des banlieues de São Paolo, sa ville natale. Que ce soit dans sa peinture, ses sculptures ou ses installations, Oliveira parvient à libérer une série de formes, de textures et de couleurs pleines de vie, dont l’aspect organique est à la limite du parasitique. Il associe la chair même de sa ville natale en utilisant du bois de « tapumes », c’est à dire de palissades, à de nombreuses références à l’histoire de l’art et à la science. (…) À la fois instantanés de ‘favelas’ brésiliennes et évolution cohésive du Color Field Painting, les Penetrables exposés par Oiticica à la Whitechapel Gallery de Londres en 1969 représentaient des environnements vivants au sein d’un microcosme. D’une manière très semblable dans l’oeuvre d’Oliveira, « le geste devient paysage », ou toujours selon lui, « des environnements fluides, de petits univers intégrés à d’autres univers. »

Henrique OLIVEIRA