Clémence van Lunen cette enfant terrible de la céramique, s’est encore échappée !
C’est par la sculpture que clémence van Lunen vient à l’art, formée dans l’atelier de Etienne Martin à l’Ecole des Beaux Arts de Paris, elle réalise ses premières céramiques en 2004, médium qu’elle ne quittera plus, étant devenu pour elle un matériau d’investigation formelle.
Se référant souvent aux formes désuètes,(les bouquets de fleurs) ou anodins (les vases) ou utilitaires (les lavabos) Clémence van Lunen cherche plutôt ce qui «échappe» à la tradition, et c’est peut-être par cette échappée, souvent incongrue que chacun peut apprivoiser son œuvre.
Refusant toute hiérarchie des formes, faisant fi d’un éventuel respect des couleurs, cette anti orthodoxie de la sculpture accentue les formes sinueuses, malaxées, envolées, avec une immense volupté de la matière organique. Les pièces modelées à partir de terre de grès informes et travaillées plutôt avec rudesse, conservent la trace de ce corps à corps.
Et si Clémence van Lunen aime à défier les lois de la gravité, et les normes de l’espace, c’est qu’elle se refuse de s’inscrire dans un des moules classiques de la céramique conformiste. L'énergie qui se dégage de ces échappées de tissus, dont Clémence réussit comme par magie à figer le tracé initial nous oblige à contourner ces formes pour voir et savoir où la couleur est vraiment "tombée" , comment l’artiste la fait circuler sur les sculptures, et découvrir comment ces couleurs peuvent à tout moment changer de tonalités en fonction de la lumière.