MONIQUE ARRADON
Au croisement de la science et du rêve
Dans son oeuvre peinte ou sculptée, l'artiste porte une attention
particulière à la matière, qu'elle soit vivante, en évolution ou bien
figée dans le temps, cristallisée. Le matériau, acier poli ou peinture
se métamorphose par le mouvement et la lumière. Il se joue des
effets d'eau et, le soir, devient supports d'effets colorés, renouve
-lés. La sculpture devient une fulgurance graphique, une lame de
fond dynamique transfigurée par la lumière.
La diversité de l'œuvre de Monique Arradon ne naît pas du
hasard, ne présente pas un aspect disparate ou aléatoire. Certaines
oeuvres, de factures et de thèmes différents, sont tout
fait contemporaines. En fonction de la recherche, l'idée, la desti
-nation, elles découlent l'une de l'autre, elles ont la même source
d'inspiration.
En effet, la cohérence, l'unité de l'œuvre viennent de cette curio
-sité, de ce goût des structures, des architectures cachées de ce
qui vit, se développe, évolue et se métamorphose : depuis celles
des bourgeons dessinés dans l'enfance à celles des cellules, cristaux,
météorites, etc... Les peintures, elles aussi, se situent dans
l'espace : tout bouge, se transforme, évolue.
Des mouvements des grands fonds marins aux dérives cosmiques,
des explosions volcaniques aux expansions planétaires. L'évolution
des sciences et des techniques offre à l'artiste une source d'inspi
ration inépuisable car jamais la science et l'art n'ont convergé
comme il est maintenant possible. Ainsi les encres sur le papier
deviennent images fractales. Les peintures suggèrent, d'une autre
manière, par le jeu d'encres ou d'aquarelles, toute la matière en
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