Je réalise des photogrammes argentiques depuis 2008, fascinée par ceux des surréalistes et artistes dada depuis l’âge de 20 ans, et attirée par le côté expérimental, tangible, surprenant et magique du procédé.
- De la photographie sans appareil photo -
Dans la chambre noire que j’ai installée chez moi, je dépose directement sur le papier photosensible des objets (verrerie, contenants…), des substances (pigments, eau, encres…) ou des fragments végétaux (feuilles, brindilles…).
Sous l’action des sels d’argent, la lumière devient noire et l’ombre blanche. A la révélation de l’image apparaissent des formes organiques ou cosmiques, des jeux de transparences et de silhouettes, empreints de poésie et d’onirisme.
- Une empreinte de l'ombre par la lumière -
J’intitule mes photogrammes « Dessins photogéniques », en hommage à William Henri Fox Talbot, scientifique et artiste qui a inventé un des premiers procédés photographiques en 1839.
Tout comme Man Ray ou Moholy-Nagy, j'y trouve un moyen de dessiner, peindre ou écrire avec la lumière.
- Tangible, suranné -
Je trouve dans le photogramme un même plaisir de manipulation, expérimentation, étonnement et fascination que pendant mes études de biologie et de chimie, la liberté créative en plus, et l’expression de ma sensibilité. J’aime la matérialité et le charme désuet du procédé, en contraste avec le monde numérique, virtuel et parfois artificiel que nous connaissons.
Je vis et travaille à Plombières-les-Bains, dans les Vosges, en bordure de forêt, perchée sur une colline. J’ai étudié la biologie, l’écologie, la communication scientifique. Je suis également rédactrice journaliste scientifique à mon compte.