Samy San (1986), plasticien parisien, est un jeune Français et le premier artiste non-japonais à rejoindre la galerie. (Bien que, lorsqu'on observe son travail, on pourrait se demander s'il ne l'est pas en réalité.)
Inspiré par ses nombreux voyages, mais surtout par sa fascination pour le Japon, ses œuvres s'inspirent de la science-fiction, de la robotique, ainsi que des mangas et de l'animation japonaise.
Samy a étudié à l'École supérieure d'art et de design de Saint-Étienne, mais a quitté l'école à 24 ans, juste avant l'obtention de son diplôme. Il a alors fait ses valises et a parcouru la planète pendant plusieurs années.
De retour en France, il a commencé à travailler comme gardien d'un immeuble de 400 appartements. Et, entre plomberie et extinction de feux quotidiens, l'univers de Samy a commencé à prendre forme.
En utilisant ses outils de travail en électricité et plomberie, il a commencé à assembler des objets qui n’étaient pas censés aller ensemble. Avec ces outils, mêlés à quelques jouets oubliés et cassés laissés dans le bac à sable (désolé, les enfants !), il a créé ses premières sculptures, élaborées avec précaution.
Aujourd'hui, il n'a plus besoin de se rendre dans les bacs à sable pour récupérer des jouets, car les voisins – et tous ceux qui connaissent son travail – lui apportent tout ce qu'il souhaite, déposant des sacs remplis de vieux jouets devant sa porte. De plus, la France a ses célèbres brocantes, où une boîte de vieux Lego ne coûte rien, mais fournit à Samy du matériel pour des années.
Enfin, Samy San développe ses propres techniques, par exemple en réutilisant de la mousse expansive : il la liquéfie à nouveau grâce à un produit chimique, la colore, puis l’utilise comme spray pour assembler ses sculptures. En reliant des déchets mécaniques et organiques, Samy crée une nouvelle génération de sculptures qui évoqueront chez certains la nostalgie, tandis que d'autres y verront un tout nouveau monde. Une chose est sûre : on ne peut en détourner le regard.