Née à Cheraga en Algérie, Orza Tanem, artiste peintre autodidacte, est issue d’une famille nombreuse. Le décès de son père lorsqu’elle a onze ans entraine la surprotection de ses frères. Leur dictat, en particulier pour tout ce qui concerne l’art, aura un impact décisif quant à son exigence de liberté.

Orza est fascinée par le geste créateur dès son plus jeune âge. Elle se souvient de sa grand-mère maternelle qui décorait ses poteries au pinceau. Mais elle devra quitter sa terre natale pour commencer à vivre son émancipation artistique.

En 1978, elle s’installe en France et ne perd pas de vue son objectif premier ; celui de peindre ! Elle dédie ainsi son premier salaire à l’achat de matériel et aux cours de peinture.

Sa première exposition en 1995 rencontre un franc succès. Au fil des années, elle participe à de prestigieux salons internationaux et se voit récompensée par de nombreux prix. Dès 2006, elle propose des cours de peinture et ateliers libres.

L’œuvre d’Orza gagne en intensité. Le moment est venu pour elle de franchir une nouvelle étape en revendiquant son identité artistique. En 2011, elle rédige le manifeste de l’Emotionnisme.

Ce sont ses émotions qui tiennent le pinceau et font vivre la matière. Marquée par la luminosité spécifique du Maghreb, dans sa peinture rien n’est dit tout est suggéré, en suscitant une émotion particulière.

En 2018, pour la première fois Orza expose à Alger à la galerie Dar El Yasmine.

C’est pour elle un retour victorieux, encensé par les médias algériens. Triomphante des préjugés, elle s’adresse aux artistes en les invitant à ne jamais cesser de croire en leurs rêves.

Aujourd’hui, Orza continue de se démarquer de l’Académisme.