Entrer dans le monde de la polychromie, pour aller du gris vers la couleur, vers toutes les couleurs.

Combien d’entre nous ont réellement appréhendé les perspectives infinies qui nous sont ainsi révélées ?

Peu ! Hervé Souffi est de ceux-là. Son monde est celui où se joignent couleurs et surfaces dans un mélange parfois classique souvent audacieux.

Cet univers rempli de teintes improbables et de tonalités impossibles est pourtant d’une humble simplicité.

Celle de l’auteur, la main qui tient le pinceau. Ce qui s’étale sur les toiles d’Hervé Souffi, c’est la franchise de l’homme qui peint. Il n’y a pas chez lui l’ombre pesante du procédé technique, du savoir-faire reconnu, transformé en image de marque déposée. Ennuyeux comme un copyright. Si tout cela n’est pas dénué de maladresses, c’est parce que la recherche est constante et que la marge de progression est énorme.

Hervé Souffi a plus de vingt ans d’âge pictural. On ne connaît pas le cynisme du faiseur, tout paraît neuf et inutilisé.

On bouillonne de mille idées. C’est cela que l’on retrouve sur les toiles d’Hervé. Cette effervescence, cette envie de tout dire, très vite parce que l’on a déjà perdu trop de temps.