Les photographies de Geraldine Wilcke se regardent comme le témoignage, la trace ou l’empreinte d’un long et minutieux travail autour de l’architecture, de la lumière et de l’ombre. Sa démarche est le fruit de multiples inspirations telles que Anish Kapoor, Pierre Soulages, Jean Nouvel, Daniel Buren ou encore Josef Albers, pour ne citer qu’eux.
Comme dans un théâtre de formes, l’artiste assemble, sculpte ou pose simplement les matériaux tels que le papier, le métal ou le Plexiglas. Elle dicte ainsi le rôle de chacun sur la scène et leur donne une voix à travers les matières, les ombres portées et les reflets.
Le minimalisme, la géométrie parfaitement maîtrisée et la pureté qui se dégage de son œuvre, remettent en question notre notion du réel. Sommes-nous face à l’œuvre, à la performance ou en présence de l’unique trace d’une création plastique éphémère ?
Quel que soit le parti que l’on privilégie, le sentiment de préciosité qui se dégage des œuvres de Géraldine Wilcke est dû à leur qualité formelle autant qu’à leur inexistence matérielle. Ainsi, l’artiste saisit l’insaisissable et nous montre un fragment de seconde qu’elle aura construit en plusieurs heures.