J’ai découvert la céramique très jeune. Et pendant longtemps, elle a été mon support d’expression artistique que je ne pouvais déployer dans mon milieu professionnel.
Mon expérience durant 20 ans dans le secteur du handicap et du grand âge, m’a fait comprendre la nécessité de nous adapter aux contraintes imposées par la différence, différence toujours liée à des parcours de vie bousculés, imprévus et incertains.
En juin 2021, j’ai obtenu un CAP de tournage en céramique et ouvert mon atelier en septembre 2022.
J’ai commencé ma démarche artistique par la création d’urnes funéraires et l’exploration de rituels laïques autour de la mort. Ce projet répondait à la question de l’invisibilité de la fin de vie et le tabou associé à ce qui touche de près ou de loin à la mort.
Cette réflexion m’a révélé, en écho, la fragilité de la vie, la grande place de l’incertitude et de l’imprévu qui bougent les lignes tracées et anticipées de nos parcours.
De ces objets d’arts funéraires, j’ai développé des sculptures en terre brute, qui laissent place aux imperfections, sources de déséquilibre et d’harmonie. De la déformation par compression, j’initie le mouvement qui s’ inscrit dans la terre