Née en 1976 à Paris de mère allemande, père né au Maroc. Elle étudie la composition, la couleur, le dessin à Penninghen puis la photographie à Icart dont elle sort major en 2000.
Aude peint aujourd’hui une série sur les étendues d’eau libre : mer, océan, fleuve… et cherche à créer une retraite visuelle. Elle peint sa fascination pour l’eau et son mouvement : l’eau n’a pas de forme ni de couleur propre, elle reflète aussi bien les arbres que les lumières de la ville la nuit .. peindre de l’eau c’est comme peindre un mystère, pourtant familier, comme si l’eau était la matière même des rêves. Il y a une parenté archaïque, un lien qui comporte sa part d’inexpliqué.
La contemplation d’étendue d’eau invite à l’expression de l’intériorité, qu’elle soit calme ou tumultueuse. L’eau qu’elle décide de peindre correspond toujours à un état d’être, et quel qu’il soit, calme ou agité, prendre contact avec lui à travers la peinture, est apaisant.
Elle se replonge dans l‘émotion ressentie à la vue cette eau et l’étire dans le temps, essayant de retrouver la grâce de l’instant. Elle part du souvenir du réel pour s’approcher de son émotion. G Bataille parle “d’émotions méditées”. Et plus elle peint, plus ses rêveries, ses pensées se déposent sur la toile. Le paysage peint à la fin est un paysage émotionnel, le dehors et le dedans mélangés.
Elle tente, en peignant, d’étirer un moment d’émerveillement, de l’habiter et de retranscrire ses impressions.
C’est sa façon de résister à un monde qui hurle : créer un espace de beauté et de paix.