Je suis artiste plasticienne, je n’ai pas de pratique définie, je travaille autour d’un projet ou d’un objet qui parfois m’amène à exercer différentes pratiques. J’aime créer des univers imaginaires, mettre en place un espace qui raconte une histoire. L’espace est défini dans le cadre d’une maquette photographique, je mets en ordre tous les éléments que j’ai fabriqués, de l’arrière-plan au plus petit objet de l’espace, pour façonner mon histoire. Je réalise la prise de vue, j’encadre mon histoire et je range tous ce qui constitue la maquette pour une prochaine histoire. J’expose uniquement la photographie.
Je crée cet univers avec mon style artistique, je n’ai pas l’envie de faire illusion, la réalité m’ennuie. C’est pourquoi, je n’expose pas la maquette, je cache l’envers du décor, le cadre photographique donne la possibilité d’imaginer plus que l’image. La photographie borne les limites du possible et laisse libre l’imaginaire créatif.
Le lieu m’intéresse car il est pérenne, il transmet la culture et témoigne de notre passage. Ces lieux photographiques sont à animer, à réanimer parfois, la présence humaine est intensifiée par la trace de son passage furtif, sa mortalité.
J’aime investir un espace, que ce soit sous forme de maquette ou un espace réel.
C’est le projet qui définit la technique, même si j’aime beaucoup peindre, si le sujet ne me pose pas vers la peinture, je ne vais pas réussir à le peindre. Il faut que la technique aide le propos à s’exprimer. C’est pourquoi, je me qualifie de plasticienne.
Parfois c’est l’objet lui-même qui m’impose un sujet, je trouve un objet que j’ai réalisé pour une maquette et je le réemploi dans une nouvelle œuvre, beaucoup de