Alix Cantelaube, née à Vannes en 1996, est tout récemment diplômée des Beaux- Arts de Rennes (2022). Son travail a été rendu visible au Domaine de Kerguéhennec lors de l'exposition collective "Where do we go from here?" durant l'hiver 2023 (Commissariat d'exposition par Elen Cornec & Sylvain Le Corre, Atelier Marcelin, Lorient), puis à La Minoterie 21 (Peillac, commissariat Alun Williams) ou encore à l'École d'art de Belfort dans l'exposition collective "Plaisanteries" (commissariat Marius Pont de Vincent).
"Le point de départ de mon travail vient de souvenirs, d’histoires entendues ou de projections mentales à partir d’éléments anodins. Ces pensées sont matérialisées en peinture. Que ce soit la construction d’une image fictive ou la reprise d’une image existante, je passe par une étape de recherche ressemblant à une enquête. Le désir de reconstituer une expérience personnelle est une première étape et se dirige ensuite vers une volonté de rendre la peinture accessible, parlante en ajoutant des clins d’œil à l’histoire de l’art et mythes populaires.
Le côté brut de mon travail est un critère important pour moi. Je fabrique l’essen- tiel de mon matériel que ce soient les châssis, le support à peindre ou la prépara- tion de la couleur à partir de pigments. Le matériau résonne avec le sujet : récu- pérer un coupon de tissu va déterminer la taille de la toile, la couleur du support influencera les tons de l’image peinte...
L’appel de l’extérieur, venant sans cesse chambouler ce que l’on tente d’organiser, offre toujours des surprises qui, à mon avis, surpassent l’imagination. Mettre en scène, valoriser le dysfonctionnement ou l’anomalie donne du relief et une tension à l’image.
Je fonctionne par enchainement d’idées. Une image en amène une autre, puis vient le moment de leur mise en relation. Cet ensemble crée un récit se formant avec les éléments à disposition. Le récit se crée également dans les jeux de décalage et de contraste entre, par exemple, l’accentuation de la lumière ambiante et la posture apathique de la figure. Le déprimant et le joyeux se côtoient."