Le travail d’Ali Cherri explore les déphasages temporels entre des mondes anciens et des sociétés contemporaines dont les logiques sont tendues entre la constitution d’une origine fondatrice et le mythe d’un progrès illimité. Ses travaux sur les liens entre archéologie, narration historique et patrimoine prennent à partie les procédés d’excavation, de délocalisation et de muséification des restes funéraires qui font violence à des pratiques culturelles intemporelles et au sens même des sites archéologiques. Son intérêt pour cette « science du commencement » et les pratiques et institutions qui lui sont
associées l’a amené à réaliser des oeuvres spéculatives et poétiques qui, pour reprendre les mots de l’historienne de l’art et commissaire d’exposition Marcella Lista, « assument avant tout une érosion des certitudes et engagent une médiation visuelle en partant de vérités dépareillées ».
Parmi ses expositions individuelles à venir et récentes, on peut citer Secession, Vienne (2024), ENVISAGEMENT (Institut Giacometti, 2024), Dreamless Night (Frac Bretagne, 2024 ; GAMeC,
2023), Humble and quiet and soothing as mud (Swiss Institute, 2023), Ceux qui nous regardent (CAC La Traverse, 2023), If you prick us, do we not bleed? (National Gallery, 2022), Return of the Beast (Imane Farès, 2021), Tales from the Riverbed (Clark House, 2018), From Fragment to Whole (Jönköping County Museum, 2018), Programme Satellite 10: Somniculus (CAPC Centre d’art
contemporain de Bordeaux et Jeu de Paume, 2017), A Taxonomy of Fallacies: The Life of Dead Objects (Sursock Museum, 2016).
Son travail a été exposé, récemment, à l’Institut Valencià d’Art Modern (Valence), au Jameel Arts Center (Dubaï), à Para Site (Hong Kong), au MAXXI (Rome), au Centre Pompidou (Paris), à la
22ème Biennale Secs Videobrasil (2023), à la 5ème Biennale de Kochi (2023), à la 15ème Biennale de Sharjah (2023), à la 59ème Biennale de Venise (2022), à Manifesta 13 (Marseille, 2020), à la 5ème Ural Industrial Biennial of Contemporary Art (Ekaterinbourg, 2019)...