Magda Hoibian peint comme elle a chanté, avec une respiration profonde et avec intériorité.
Elle est autodidacte, vit à la campagne et après l'éducation de sa fille, elle se lance dans la professionnalisation en tant qu'artiste.
L'œuvre de Magda Hoibian se situe assurément dans les rangs de la Peinture non académique. Elle évite les concepts normatifs de l'image, alternant entre sérieux et fantaisie, et franchissant la frontière entre beauté et désinvolture. Ses formes courbes, diverses et organiques permettent au regardeur d'appréhender la vision du monde de l'artiste : peu importe si certaines choses restent irrésolues, tant qu'elles existent. Le vivant est sa validation dans son inspiration non pas sa représentation.Son processus artistique commence par le choix des couleurs et des traits, d'où émergent d'abord des formes transitoires qui évoluent constamment avant de prendre finalement leurs formes définitives. En dialogue constant avec les motifs qui apparaissent sur ses toiles, Hoibian alterne entre gestes planifiés et intuitifs. Elle crée des arrangements conflictuels entre abstraction et figuration, combinant des formes d'expression en tension. Souvent, une virgule de peinture parfaitement placée résout l'énigme de l'image dans son ensemble, en utilisant pleinement les phénomènes de paréidolie et d'association suggestive.
Elle propose plusieurs portes ouvertes à son atelier et expose à l'extérieur.
Elle pratique l'écriture poétique et a réalisé des installation qui combinent l'écoute de ses poésies et peintures avec une interaction sensorielle.
Son œuvre est tournée vers le chant des éléments et la place des femmes dans le monde, mais elle cherche encore.