Né en 1948, Yannig Hedel traque la course du temps sur l’architecture urbaine, jour après jour, saison après saison, bâtissant depuis plus de 40 ans une œuvre remarquable de finesse et de cohérence.
Pendant qu’autour de lui tout s’accélère, Yannig Hedel prend le temps. Et plus précisément, il photographie le temps ! Il en fixe le passage sur les murs qui l’entourent. Arpenteur des villes, le photographe repère les ombres, capture ce réel éphémère pour illustrer la course des saisons et la métamorphose des villes. En toute simplicité, il bouleverse les codes et se joue des échelles. On ne sait plus à quelle distance se trouve l’objet photographié. Les jeux d’ombre et de lumière déroutent le spectateur et l’enveloppent d’un sentiment onirique prodigieusement silencieux. Frôlant l’abstraction, les prises de vue, toutes en nuances de gris, sont pourtant bien réelles.
Exposé partout en Europe, mais également au Mexique et au Japon, son travail rigoureux a fait l’objet de près d’une trentaine d’expositions personnelles et fait désormais partie des collections de nombreux musées parmi lesquels Arles, Strasbourg, Chalon- sur-Saône, Charleroi (Belgique), Stuttgart (Allemagne). De grandes expositions rétrospectives, présentant ses séries “De labore solis” ou “Les heures blanches” notamment, ont eu lieu à la bibliothèque municipale de Lyon et dans les musées de l’Elysée à Lausanne, ou Réattu à Arles.