Né à tabriz en 1936
Manouchehr Niazi a commencé à peindre en 1953. il rejoint très vite l’école des beaux-arts kamal-ol-molk qui dispense un enseignement classique et académique. Niazi y apprendra la maîtrise du dessin, la perspective, les techniques de la peinture à l’huile, la subtilité des superpositions des matières… dès 1961, il côtoie Manouchehr Sheibani, peintre iranien contemporain qui a séjourné aux Etats-Unis et qui l’introduit aux différents mouvements de l’art occidental du xxe siècle. Parallèlement à ses études de peintre, Manouchehr Niazi suit les cours de la pianiste et cantatrice Evelyn Beghcheban, épouse du grand compositeur iranien Samin Beghcheban. il s’ouvre à la musique des romantiques (Beethoven, Schumann), écoute Verdi, Mozart et Johann Strauss, chez qui il puisera aussi son inspiration. Peintre qualifié de naturaliste, Niazi n’hésite pas à affronter des grands formats, dont il remplit totalement la surface de la toile. Nature luxuriante, forêt envoûtante, canyon abyssal, foule silencieuse, architecture fantastique, le peintre nous attire dans son univers mystérieux.Jeux d’ombre et de lumière, empâtements de matières, coups de brosses et raclures de couteaux, collages discrets, Niazi use de tous les effets pour s’exprimer pleinement dans son art. Dans les toiles réalisées ces dernières années, il privilégie tout autant les grands châssis que les petits formats en polyptiques. Ses œuvres, saturées de motifs (personnages ou architectures géométriques), où le flou alterne avec le net, sont très frontales. De cette grande densité et agglomération sur la toile ne s’échappe pourtant aucune agressivité. Il s’agit plutôt d’un jeu de cache-cache dans lequel Manouchehr Niazi nous entraîne. Le regard se perd, se rapproche, se raccroche, et un rythme s’instaure où le spectateur est en lien direct avec l’œuvre. Plus de 120 expositions individuelles lui ont été consacrées tant en Iran qu’à l’étranger (New-York, Chicago, Tokyo, Londres, Istanbul…).