Née à Sfax (Tunisie) en 1957, Ilhem Ellouze partage sa vie entre Nabeul en Tunisie et Ronchamp en Haute-Saône.
Peintre et sculptrice, Ilhem Ellouze fait partie d’une génération d’artistes qui a contribué à inscrire l’art contemporain tunisien sur la scène artistique internationale.
Dans les années 80, au début de sa carrière, elle expose déjà son travail à la Biennale de Saô Paulo au Brésil ou encore au Goethe Institut à Frankfort en Allemagne, aux côtés d’autres artistes importants de la scène tunisienne contemporaine comme le peintre Rafik Elkamel.
Femme indépendante et engagée, migrante volontaire en France, elle gardera toujours sa maison et son atelier de Nabeul en Tunisie où elle réalise la plupart de ses sculptures.
Pourtant, sa carrière artistique est stoppée net a u début des années 2000 : elle sera pratiquement aveugle pendant près de 10 ans suite à un accident. Ce n’est qu’en recouvrant peu à peu la vue qu’elle retrouve le chemin de l’atelier pour produire de nouvelles oeuvres via le dessin et le fusain. Elle reprend ainsi la forme modulaire qui constitue sa signature picturale et ses recherches sur l’accumulation et le langage.
Les mots arabes, en écriture Koufi, et les couleurs vives structurent le tableau en bandes contrastées. Une impression de foule et de territoires urbains se dessine à la surface du tableau, mêlant la tradition picturale orientale à l’histoire de l’art abstrait occidental.
En 2022, elle représente la Tunisie à la 30e Biennale d’art contemporain de Dakar.