Une œuvre basée sur les incertitudes de la vie, Gaétan Vaguelsy peint la réalité quotidienne, la sienne. Il y a dans chacune des situations – on peut dire même « stations« car son œuvre décrit un parcours de la vie, et le dépeint en plusieurs « stations » - quelque chose de sacré.

Une sacralité pour la représentation de ces «princes des villes«, de cette jeunesse qui ne veut pas que l’on s’apitoie sur elle, mais qu’au contraire, et l’artiste le leur rend bien, qu’on respecte la façon dont elle profite de la vie et se bat avec elle. Chaque personnage peint devenant alors acteur principal et emblématique de la vie même de l’artiste.

Le fait est tout aussi remarquable que Gaétan Vaguelsy ne cherche pas à intellectualiser son monde, ni son entourage, ni son oeuvre, ni à la conceptualiser.

Gaetan Vaguelsy donne le départ à une nouvelle forme d’écriture artistique. Une œuvre en négatif d’une peinture actuelle souvent bien pensante et ennuyeuse, et qui met en avant ses propres codes.Découvrir Gaetan Vaguelsy revient alors à comprendre la fresque d’un monde en devenir. Cette poésie qui accompagne toute l’œuvre de Memento Vitae nous permet de mieux cerner le regard en général que donne Gaétan Vaguelsy sur la jeunesse d’aujourd’hui, laquelle découle de ses propres expériences. Ici rien n’est imaginé, seulement imagé. L’artiste peint et décrit ces itinéraires de la jeunesse avec une quête éperdue de pureté.

Une peinture d’une grande beauté et d’une puissance exceptionnelle. Ici il ne s’agit pas de l’œuvre d’un peintre, mais celle d’un poète, celui qui regarde «son» monde avec compassion. Giono savait parler des hommes, Gaétan Vaguelsy sait les peindre avec un infini respect, et une authenticité directe. Cette frontalité (le plus souvent) des portraits, peut dérouter le spectateur, mais offre ici l’écho de cette même sacralité chez les peintres primitifs Italiens, en y soulignant cette présence du sacré au sein de son monde réel. Chaque tableau isole un personnage et/ou l'un de ses aspects dans l’espace de la toile