Les sculptures de Moreno ressemblent à des esquisses. Elles figurent une architecture imaginaire, située à mi-chemin entre concept et réalisation, entre maquette et ouvrage ciselé. C'est ce qui leur donne une apparence si légère : elles semblent n'être pas complètement matérialisées. Elles appartiennent encore au domaine de la pensée. On pourrait parler d'une architecture qui n'a pas renoncé aux rêves et aux chimères de l'architecte. Pas renoncé non plus, peut-être, à un dessein utopique. Après tout l'architecture porte en elle une dimension sociale et collective qui la met en connivence avec les aspirations des êtres et des sociétés.