L’œuvre de Julio Villani doit autant au glaneur qu’à l’ange. Nourrie de références, elle fait confiance à la trouvaille et sa poésie émane de cette liberté inaliénable.

Il serait hasardeux de vouloir l’étiqueter. Tout au plus pourrait-on mettre à nu les racines profondes de son arbre généalogique : Duchamp-Oulipo, Calder-Torres Garcia ; le mouvement moderniste « anthropophage » brésilien bras dessus bras dessous avec la revue Cannibale…

L’humour est chez Villani une manière de donner du sens au monde. La forme et les surprenants dédoublements qu’elle adopte dans son travail participent d’un esprit ludique en permanent re­nouvellement. Rien n’arrête la verve linguistique et la veine imaginative de l’artiste. Par des dé­calages tendres et ironiques, il jongle avec spon­tanéité avec les références autant qu’avec les matériaux, l’Histoire ou les objets – et au fil de sa pensée, viennent s’attacher des joyeux as­semblages.

Né le 15 février 1956 à Marilia, Brésil ; Vit et travaille à Paris depuis 1982.