Florence Giuca, née en 1991 à Strasbourg, est une artiste dont le travail se situe à l'intersection des sciences cognitives et de l'écologie.
Elle matérialise des concepts abstraits à travers la peinture et le dessin figuratif, créant des séries d'allégories ancrées dans des paysages naturels ou architecturaux. Son approche explore des phénomènes cognitifs tels que la perception, la mémoire, les émotions et la conscience. Chaque série devient une cartographie de "territoires-portraits", où la frontalité des personnages invite à une réflexion introspective sur l'identité humaine face à la nature. Cette frontalité engage une réflexion sur notre identité et notre rapport à l'environnement.
L'eau joue un rôle symbolique central dans son travail, reliant ses multiples états aux émotions et à une riche symbolique présente dans la psychanalyse et divers systèmes de croyance.
Inspirée par le réalisme aux couleurs intenses de Félix Vallotton, Edward Hopper et Alice Neel, ainsi que par les pensées de David Henry Thoreau, Colette et Clarissa Pinkola Estés, elle crée des œuvres détaillées avec profondeur et luminosité. Son engagement écologique se manifeste par l'utilisation de matériaux respectueux de l'environnement.
Après des études aux Beaux-Arts de Besançon et d'Athènes, elle s'oriente vers l'écologie et le territoire, devient néo-rurale et co-fonde une papeterie artisanale et écologique. Suite à un diagnostic de sclérose en plaques, elle intégre les sciences cognitives à sa démarche artistique.
Actuellement, elle travaille au sein du collectif Otoloto, à Poush, Aubervilliers, participe à des expositions collectives et des résidences en France et en Europe.