Adolescente, j’adorais dessiner ce que j’observais dans mon microscope ou encore recopier les lignes des fleuves, des pays et des continents de mon atlas géographique. Une attirance pour l’infiniment petit, l’infiniment grand et vice versa. Je pouvais y passer des heures…

Bien plus tard, en 2014, à l’occasion d’une rencontre initiatique, je me décidai enfin à sortir un appareil photo laissé depuis trop longtemps dans son carton d’emballage. Commence alors mon chemin de photographe.

Sur ce chemin autodidacte, mes premières amours seront pour les arbres et les circonvolutions de leur écorce, un véritable envoûtement… Les écorces sont comme des cartes géographiques, des circuits sans fin, j’y vois comme des peaux aux textures …

Puis les détails m’hypnotisent, tous, la matière, dans tous ses états, les textures deviennent source de fascination…

Lorsque j’expose mes clichés, j’appelle alors le spectateur à un arrêt sur image, une plongée dans l’abstrait, une pause dans le temps. Apprendre à observer, ouvrir son regard, se poser. Juste retrouver la connexion aux éléments et à soi-même… Le temps, le silence.

Et juillet 2022, j'expose quelques-unes de mes photos à Arles avec une série intitulée « Matière à s’y perdre ». En 2023, je réitère dans un cinéma d’art et d’essai de la métropole de Bordeaux.

Aujourd’hui, j'ai 61 ans et je vis à Bordeaux. Je me décris comme une photographe et auteure intuitive, imaginative, inspirée et vibrante aux éléments. Oui, je complète parfois mes photographies de mots espiègles et poétiques, encore une autre façon de vibrer…

Mon maître mot serait :

Il n’y a rien à expliquer mais tout à partager et à ressentir…