Ancien ingénieur manager dans l’industrie, je suis enseignant de sumi-e (peinture traditionnelle japonaise à l’encre de Chine) et, avec mon propre enseignant, je dirige l’Ecole Internationale de Sumi-e, qui forme des enseignants de sumi-e.
Je suis né en 1956 près de Paris. Mes parents m'encouragèrent très tôt à peindre, me donnant comme référence absolue la Renaissance.
Dès l’enfance, ma quête permanente de la Beauté, alimentée par une frustration grandissante devant le classicisme formel, fut déclenchée par une photo noir et blanc vue dans un journal, montrant au Japon un jardin minéral Zen attentivement entretenu par un moine. Ce fut un choc, comment ces moines avaient-ils pu imaginer une installation si radicalement étrangère à mes références d'alors ?
Après des années de dessin et peinture classique en marge de mon travail, la boucle se referma lors d'un stage de sumi-e, à la suite d’une série de rencontres apparemment fortuites, au temple Zen de la Gendronnière. Je fus profondément touché par le geste de l'enseignant, je compris alors que j’avais enfin trouvé la Beauté, dans ce geste. Depuis, je suis disciple de cet enseignant, le maître zen et sumi-e Beppe Mokuza.
La peinture sumi-e représente pour moi une Voie de transformation intérieure, transformation qui vient de la répétition du geste sans rien attendre, mais avec la plus haute exigence, dans l’attitude juste. J’apprends à m’effacer devant le sujet.
Les sujets que j’aborde sont principalement les « quatre nobles » : bambou, orchidée, prunier en fleurs, chrysanthème, appelés ainsi pour les valeurs morales qu’ils représentent.