Artiste française d'origine italienne, Béatrice Striolo se consacre tout d'abord au concours de restauration d'œuvre d'art de l’Ifroa entre 1996 et 1999, frappée dès son plus jeune âge par la beauté des fresques et des tableaux à Florence et Venise.

Puis ses études supérieures notamment en histoire de l'art, théâtre, cinéma et arts plastiques lui ouvriront un champ plus vaste, à partir duquel elle va s’épanouir au cœur d'une recherche artistique protéiforme, à travers dessin, peinture, installation, et photographie plasticienne.

Après une quinzaine d’année de transmission pédagogique très gratifiante, le confinement et les restrictions sanitaires vont bouleverser ses habitudes sociales et artistiques, la conduisant par nécessité à créer la nuit sur son ordinateur.

Elle va ainsi numériser ses nombreux dessins, peintures, photographies de toutes techniques et thématiques, numériser des matériaux et supports récupérés, puis va les assembler par fragments, afin de créer une œuvre composite dans l'esprit d'un "millefeuille".

Par la suite, elle fera matérialiser le fruit de cette œuvre digitale, par un tirage lithographique, par digigraphie, en série très limitée, puis elle retravaillera chaque tirage à la main afin d’y réinsuffler une dimension tactile et unique.

On y découvre ainsi une sorte de mythologie quotidienne, d’où surgissent des êtres en quête existentielle, plongés dans une douce mélancolie, ou exprimant une fureur de vivre.

De ce processus hybride, Il se dégage , une certaine étrangeté, un trouble des frontières entre matérialité et immatérialité, mais aussi une force à la fois abstraite et figurative qui fait corps.