Né en 1979 au Nigeria. Il vit et travaille à Lagos, Nigeria.
Kelani Abass explore dans son travail l’importance de l’héritage matériel et de l’archive comme objet de jonction entre le passé et le présent. L’image photographique se place en point de départ d’un travail plastique à plusieurs strates. Médium créatif et objet de souvenir, l’image photographique se retrouve disséquée et analysée dans la multiplicité des possibles qui la composent. Pour ses travaux en trois dimensions, l’artiste emploie d’anciens clichés de portraits, originaux ou reproduits à la peinture, qu’il récupère des archives héritées de l’entreprise d’imprimerie de son père. À ces compositions viennent s’agréger des caractères typographiques métalliques et autres éléments issus du monde de l’imprimerie. Le rapport à la mémoire et à l’importance de l’archive prend une autre forme dans ses travaux graphiques où il vient, par empreintes répétées et apposées au tampon encreur, recréer l’image. Kelani Abass met ainsi en lumière ces témoignages fragiles et personnels d’une époque révolue d’un Nigeria célébrant son indépendance. Dans cette étude de « la fabrique » de l’image, celle-ci apparaît alors dans sa fonction essentielle de support de la mémoire - une mémoire fragmentaire et multiple, réécrite, réassemblée par les mains de l’artiste.
Formé au Yaba College of Technology de Lagos, Kelani Abass a exposé au Nigeria et à l’international. Parmi ses premières expositions personnelles, citons [Re :] Entanglements, Contemporary Art and Colonial Archives au National Museum Lagos en 2020 et If I could save time curaté par Bisi Silva au CCA de Lagos en 2016.
Représenté par la galerie 31 Project il a été exposé dans de très nombreuses foires en Europe, Etats-Unis, Afrique et Asie.
En 2022, Kelani Abass expose au musée MAR de Rio. En 2023 son travail est exposé au Gropius Bau à Berlin pour l’exposition "Indigo Waves and Other Stories", et au MoMA à New York pour "New Photography 2023". Il est également exposé à la Tate Modern à Londre et au Werelmuseum de Rotterdam pour l’exposition "A world in common".
