"Ne pas se laisser dévorer par sa colère, cette colère de l'injustice de genre, de l'injustice raciale, de l'injustice sociale, de toutes ces oppressions, de ces violences, faites à nos corps, à nos environnements, en faire quelque chose, s'en retourner au geste, à l'importance de la transformation, et accueillir. Je trace des lignes à la machine à coudre sur, à travers, avec, toutes sortes d'écritures de territoires. Des cartes, des frontières, des déplacements, des paysages, réels et imaginaires, et en creux, le corps. Je fabrique des contre-géographies personnelles, charnelles, militantes. Il y a une urgence de la fabrique (de faire) qui répond à l'urgence sociale, écologique, humanitaire que nous vivons et qui habite nos corps."