Photographe, je pars depuis une quinzaine d’années à la rencontre de peuples isolés et/ou nomades.
Inde (Ladakh), Kirghizistan, Iran, Russie (Sibérie), Madagascar, Afghanistan, Sud Soudan, Kenya, Pérou, Bolivie, …
En parcourant ces contrées reculées et en étant au contact de peuples isolés, j’ai la chance de découvrir des modes de vie uniques, des traditions et des coutumes qui évoluent très rapidement et qui pour certains risquent de disparaître. J’essaie dans la mesure du possible de vivre avec les communautés que je vais rencontrer afin de créer des liens d’intimité qui me permettent de mieux les comprendre et de saisir le moment voulu un regard, une complicité que la photo mettra en exergue.
Le devoir de mémoire est un élément crucial de mon travail. J’ai en effet l’opportunité de raconter quelques histoires de mon époque à travers des images qui peuvent informer.
Ce métier de photographe voyageur me confronte constamment à mes propres préjugés et croyances. C’est en n’en prenant conscience que j’arrive à capturer les moments les plus authentiques et les plus significatifs, créant ainsi des images ayant une valeur émotionnelle et culturelle.
Mon travail de photographe reporter, souvent solitaire et difficile, demande une réelle capacité d’adaptation récompensé par l’impression d’avoir plusieurs vies, de vivre plusieurs expériences en une seule existence. Être témoin de mon époque, raconter des histoires, préserver la mémoire collective de l’humanité, voici en quelques mot la façon dont je perçois mon métier.